Alors que le colloque du ′(sur)Vivre Ensemble′, organisé par Ouest-France vient de s’achever poussivement, des journalistes femmes du quotidien dénoncent « la confiscation des postes d’encadrement par les hommes » au sein du journal. A travers un communiqué intersyndical SNJ, CGT et CFDT (à lire ici), ces dernières expriment leur soutien envers leurs consœurs du Parisien, de l’Obs, de La Provence et dénoncent également l’impossibilité d’accéder à des postes à responsabilités, « faute d’ouverture à candidature de façon publique et transparente ».
C’est donc au tour du premier quotidien de France, bénéficiaire de larges subventions publiques (chiffres de 2015), d’être pointé du doigt. Et le constat est sévère : « Sur quinze membres de la rédaction en chef, deux femmes. Sur douze directeurs départementaux, idem : deux femmes. Pour neuf pilotes de pôles et chefs de service des services généraux, une seule femme ». Bref, « les responsabilités les plus importantes et les plus gros salaires vont donc exclusivement ou presque aux hommes ». Les signataires s’étranglent presque en se demandant si l’accord sur l’égalité professionnelle signé en 2011 et renouvelé en 2015 ne serait pas tombé aux oubliettes…
« Les femmes du XXIe siècle sont ingénieures, agricultrices, électriciennes, astronautes, sportives de haut niveau… mais elles ne sauraient pas participer à la direction de journaux ? Alors faites un effort, monsieur Ouest-France ! » concluent-elles.
Des femmes #journalistes de « Ouest-France » dénoncent la « confiscation des postes d’encadrement par les hommes » https://t.co/GylzQ01MgP via @franceinfo @OuestFrance @SNJ_national
— MurielDemguilhem (@mdemguilhem) 24 janvier 2018
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