Fans de la première heure ou récemment convertis, ils étaient venus de toute la Bretagne pour écouter, dimanche soir, Anne Sylvestre sur scène. L’artiste, à la voix unique et aux textes remarquables, leur a offert pendant plus d’une heure un voyage empli de poésie et d’émotions.
Dès 17h00, une foule dense et joyeuse se massait devant les portes du Cabaret Botanique. Parmi les fans, Alice, qui a découvert Anne Sylvestre à la radio en 1968, et qui la suit depuis, séduite par cette femme de conviction, amie de Bobby Lapointe et Georges Brassens. Ce dernier, qui fut un temps dans la même maison de disques qu’elle, a d’ailleurs écrit en 1962 un texte élogieux au verso de la pochette de son deuxième 25 cm, où il disait notamment : « On commence à s’apercevoir qu’avant sa venue dans la chanson, il nous manquait quelque chose et quelque chose d’important. »
Amie d’Anne Sylvestre sur Facebook, Françoise, elle, est venue en covoiturage depuis le Finistère. Sa chanson préférée c’est « Petit bonhomme », qu’elle entonne gaiement…
» Le mari de Maryvonne
Était mon amant
Quelquefois je m’en étonne
Encore maintenant «
17h45. Les portes ouvrent et la salle se remplit rapidement : les premiers rangs sont pris d’assaut, puis le public attend patiemment qu' »Anne » arrive enfin. Certains espèrent ce moment depuis des années. L’émotion est palpable à quelques minutes du début du concert…
18h00. L’artiste entre en scène, les yeux rouges en raison d’une allergie aux marronniers. Trois musiciennes l’accompagnent : Claude Collet au piano, Isabelle Vuarnesson au violoncelle, et Chloé Hammond aux clarinettes… « Que des femmes, demandez-vous donc pourquoi ! ». Pendant plus d’une heure les chansons se succèdent, avec parfois quelques oublis… Attention toutefois, « surtout n’applaudissez jamais quand un artiste se trompe ». Chanter cela donne soif, « ce n’est que de l’eau dans les verres, je vous rassure ». Les titres s’enchaînent, et l’artiste nous fait cadeau d’un texte qui n’est pas encore enregistré, un secret donc, qu’elle demande au public de ne pas « prendre au piège ». Il est temps déjà de se dire au revoir, arrive « Les gens qui doutent », repris en chœur par toute la salle.
A la fin du concert, tout le monde est debout pour applaudir cette immense poète, qui a plus de 80 ans nous émeut encore comme lorsque qu’elle en avait 20. Elle nous quitte sur les magnifiques paroles du lac Saint-Sébastien…
« Tiens,
Se dit le lac Saint-Sébastien
Sans doute ils n’y comprennent rien
L’eau qu’ils possèdent, ils la salissent
Ils y jettent leurs immondices
Et quand elle est bien polluée
Disent qu’il faut la purifier «
Le site d’Anne Sylvestre : http://annesylvestre.com
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Merci Mythos d’avoir invité Anne Sylvestre.
Je rêvais de l’entendre,c’était compliqué pour moi d’aller sur Paris alors qu’elle joie de la voir dans ce si joli chapiteau.
J’avais 17 ans quand je l’ai entendu la première fois en 1977 et j’ai tout de suite adoré
Merciiiii Trugarez…….
Bonjour petites coquilles sur le nom des musiciennes c était Claude collet au piano et Chloé Hammond aux clarinettes.dommage de ne pas avoir interrogé les plus jeunes qui étaient la.
La poésie, c’est une denrée rare et vitale, surtout la simple, celle du cœur. Merci à Anne Sylvestre…