Malgré tous leurs défauts, il faut bien reconnaitre que nos meilleurs ennemis anglais ont un certain talent en matière de rock indépendant. La preuve par deux avec cette soirée du jeudi 9 novembre sur l’excellente scène club de l’Antipode qui regroupait après rebondissements le post punk méchamment chaloupé de Porchlight et l’indie rock fragile et mélancolique de Bar Italia. Cet très appétissant combo était de plus complété par un DJ set de Liza Liza.
On aura à peine eu le temps de se remettre de nos superbes émotions de samedi dernier que voilà déjà que nous retrouvions l’excellente scène club de l’Antipode le jeudi 9 novembre. Au programme de la soirée, un duo de groupes aussi britannique qu’explosif et un DJ set tout aussi émoustillant.
Il était initialement prévu que le RnB expérimental de Dawuna et l’electro sous haute tension de Rainy Miller complètent la soirée. Suite à leurs désistements pour diverses raisons, c’est finalement Porchlight qui était invité par le label rennais Swish Swash au Bistro de la Cité le même soir qui s’ajoutait à l’affiche. On n’y a pas vraiment perdu au change. Comme prévu le quintet de Brighton a tout dévasté sur son passage avec sa présence scénique folle et son groove explosif et tortueux. Leurs compos complexes et pleines de chausse trappes et autres virages pris au frein à main gardent pourtant en permanence une énergie irrésistible et communicative. Trois petits quarts d’heure de pur bonheur de tornade sonique qui nous laissent ravis et un peu étourdis.
C’était ensuite au tour des très attendus Bar Italia d’officier sur scène. Leurs deux très bon albums sortis cette année Tracey Denim (mai) et The twits (novembre) ont bien affolé les indie radars et nous étions nombreux à en attendre la version scénique. Après l’ouragan Porchlight, le contraste est assez radical. Le quintet londonien est formé de Nina Cristante, Jezmi Tarik Fehmi, Sam Fenton et d’une bassiste et d’un batteur dont on s’excuse de ne pas avoir les noms. A l’inverse de leur prédécesseurs déchainés, le groupe est d’une retenue totale. Les morceaux s’enchainent sur un rythme tranquille et à peine quelques mots furent prononcés envers le public. Pourtant, la qualité redoutable des compos, le jeu subtil des trois voix et la touchante fragilité qui se dégage de leur set, nous enveloppent progressivement dans une délicieuse petite bulle indie rock. On passe donc un très joli moment, en suspension, charmé par une setlist tout simplement parfaite.
Deux concerts aux ambiances radicalement différentes mais qui, au final, nous ont conquis chacun à leur manière.
Merci également à le co-fondatrice de la maison de disques féministe et rennaise Cartelle, Liza Liza qui a parfaitement ambiancé la soirée avec ses sélections pop, no-wave, électro ou post-punk.
Honnetement, autant je n’ai rien à redire sur Porchlight et autant Bar Italia aura réussi avec brio à tuer toutes mes attentes et la grande estime que j’avais pour eux avant jeudi soir!
Très peu d’alchimie dans le groupe, pas d’interaction avec le public ( je pense que le type qui a crié « de rien, you’re welcome » l’a bien senti aussi), un set laborieux et ennuyeux qui ne m’aura même pas donné l’envie de rester pour un rappel!
Déso pas déso, Ciao!
Hé hé, j’ai bien senti qu’une partie du public s’était senti volé mais moi j’étais bien dans mon indie bulle.