Le premier opus de la trilogie Beards, mise en scène par Stefan Oertli se veut être une réadaptation du fameux mythe Barbe Bleue.
On découvre ainsi sur le plateau une scénographie très bien structurée. La vidéo est aussi prédominante dans cette mise en scène. Les premières projections sur un rideau à moitié translucide sont à rêver. On croirait vraiment que ces personnes existent, qu’elles vivent tant bien que mal mieux que ces personnes, elles vraies, derrière et allongées sur un lit d’hôpital.
Cependant, tout ne va pas dans ce sens. En premier lieu, ce n’est pas forcément évident de suivre un spectacle « compliqué » en italien avec un sous-titrage français. De plus, les acteurs ont chacun un micro portatif ce qui donne une qualité sonore de mauvais genre. Sans compter que la mise en scène laisse franchement à désirer. On passe ainsi à des scènes très longues, trop longues comme ces duos de chants à la voix très aigus.. Est-ce de la dérision ? Si oui, peu de personnes l’ont perçu comme tel.
Un autre élément très important qui est frappant pendant la représentation. Les émotions qu’a voulu éprouver le metteur en scène ne sont pas ressenties par le public. Comment peut-on vivre une scène tragique, si le public n’est tout simplement pas dedans, pas concerné par toutes ces émotions.Vouloir créer des sensations est une chose, les transmettre à l’auditoire en est une autre et pas la moindre.
On est vraiment déçu quand on sort de la salle. On reste sur notre fin et les 2 prochains épisodes à venir vont donc peu nous intéresser…. Dommage !