Depuis plusieurs semaines, le collectif rennais de soutien aux sans-papiers pointe du doigt la politique d’accueil des étrangers à la préfecture de Rennes. Il dénonce notamment le système de quotas instauré par l’administration.
Les demandeurs d’asile sont-ils encore les bienvenus à Rennes? Le collectif de soutien aux sans-papiers en doute. Depuis l’été dernier, les étrangers rencontrent des difficultés pour accéder aux services de la préfecture. Seules 15 à 20 personnes munies d’une convocation sont reçues chaque matin. La faute au manque de personnels qui ne sont pas remplacés. Résultat: les files d’attente s’allongent devant la porte où les étrangers se pressent dès 5h du matin dans l’espoir de décrocher un rendez-vous. A 8h50, un fonctionnaire barricadé derrière une grille procède à l’appel des personnes convoquées qui doivent se frayer un chemin à travers la foule. D’après le collectif de soutien aux sans papiers, la police est parfois là, certains jours, pour veiller au bon déroulement des opérations et éviter les bagarres.
L’accueil des étrangers en vidéo:
Payés à faire la queue
Les étrangers ne sont pas les seuls à faire la queue. Des éducateurs du Conseil Général accompagnent au guichet « asile « des mineurs isolés ou des jeunes majeurs. Ils peuvent ainsi revenir plusieurs fois avant d’obtenir leur ticket d’entrée. Pour un simple renouvellement de titre de séjour, une éducatrice a passé 15 heures à faire la queue durant une semaine. 15 heures payées par son employeur, le Conseil Général…
Des contrôles devant la préfecture
Lundi 4 octobre, les demandeurs d’asile ont appris qu’aucune nouvelle demande ne sera examinée avant le mois de novembre. Le lendemain, un panneau indiquait: « En raison de problèmes techniques, les demandeurs d’asile des pays suivants: Soudan, Erythrée, Somalie, ne pourront être reçus ». A 6h30, la police a procédé à des contrôles devant la préfecture. Une personne originaire d’Erythrée a été embarquée.
Les engagements de la charte Marianne
Pour le collectif de soutien aux sans-papiers, la préfecture ne remplit plus son rôle de service public et ne respecte pas les engagements inscrits dans la Charte Marianne qu’elle a, comme toutes les autres préfectures, signée. Celle-ci prévoit notamment de : « faciliter l’accès des usagers aux services; d’accueillir de manière attentive et courtoise et de répondre de manière compréhensible et dans un délai annoncé ».
C’est Marianne qui semble facilement usagée ces temps-ci…
La derniere fois que j’ai vu marianne c’etait sur un billet de 100 francs… depuis elle se fait rare…