Le Thabor se paye des coups de bistouris !

La ville de Rennes met le paquet pour offrir un lifting au parc du Thabor. La preuve avec la coûteuse rénovation du kiosque, inauguré samedi 2 avril par le maire, Daniel Delaveau.

Le Thabor se paye des coups de bistouris ! « Une ville n’est jamais finie, à condition qu’on en respecte l’esprit et la continuité », a déclaré le maire de Rennes samedi dernier lors de l’inauguration du kiosque. Un kiosque qui a eu, l’an dernier, un réel besoin d’être retapé. Plancher, structures en fonte, toiture, peintures… le kiosque a été démonté et remonté pièce par pièce. Un travail de titan qui a coûté 460 000 euros en 2010 (sachant que l’enveloppe annuelle, élaborée en 2009 dans le cadre du programme technique et financier, s’élève à 500 000 euros) et coûtera encore 75 000 euros en 2011.  Mais pas de quoi faire ciller Daniel Delaveau ! Ce dernier justifie un tel investissement par son ancrage dans le monde des monuments historiques : « Le travail qui a été réalisé est de l’artisanat d’art. Et le résultat est magnifique ! C’est un monument historique qui est là depuis 150 ans et je pense que nous n’y retoucherons pas avant 150 ans encore ».

Le kiosque, construit sous l’égide de l’architecte Jean-Baptiste Martenot (connu pour ces œuvres telles que les Halles de la place des Lices ou le lycée Emile Zola), devrait alors retrouver sa vocation première : accueillir de la danse et des animations musicales. En espérant que les Rennais en aient pour leur argent… Et même si le kiosque a volé la vedette au reste du parc, d’autres travaux ont été entrepris en 2010 : remise en eau de deux bassins à la française, réfection des peintures de la volière et amélioration du pourtour de la grotte. Et la ville n’est pas prête de s’arrêter en si bon chemin. Durant les dix années à venir, le parc qui n’avait pas fait l’objet d’un grand réaménagement depuis celui des frères Bülher au XIXe siècle devrait connaître certaines améliorations.

Un coin de paradis en Enfer

Le Thabor se paye des coups de bistouris ! Et parmi les plus proches dans l’avenir : l’aménagement de l’Enfer, située à quelques pas du kiosque. « Le fond de scène sera retravaillé, des gradins seront installés à la place des talus et une grande pelouse permettra aux enfants de jouer aux ballons », explique Bertrand Martin, de la direction des Jardins ville de Rennes. Entre verdure et divertissement, l’espace pourra accueillir quelques célèbres festivals rennais ayant pour habitude d’investir le lieu : Mythos et Les tombées de la nuit (à partir des éditions 2012). Le maire de Rennes espère alors « que la pelouse sera prête au printemps prochain ! » Les chiens profitant de l’abandon de l’Enfer n’ont pas d’inquiétudes à avoir. Une zone de débattement leur sera entièrement dédiée près du carré du Guesclin.

En passant par l’entrée via la rue de la Palestine, les Rennais pourront apercevoir une nouvelle aire pour les services techniques dans laquelle les bennes de déchets verts ou de matériaux seront entreposées. Pas de panique, un travail d’esthétique devrait être réalisé pour rester en harmonie avec l’environnement du parc. A côté de cette aire, la terrasse de la brasserie sera clôturée afin d’offrir aux usagers la possibilité d’y accéder en dehors des heures d’ouverture du parc. L’ensemble des travaux devrait être réalisés de juin à décembre 2011.

Les coups de bistouris ne s’arrêteront pas là. Diverses opérations auront lieu dans les prochaines années, avec notamment le grand chantier de l’Orangerie…

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