Le conflit se durcit au sein d’OPTIMA, entre la direction et les médiateurs sociaux de quartier. La Mairie a convoqué les deux parties en fin de semaine dernière et devrait nommer prochainement un médiateur extérieur.
C’est aujourd’hui le treizième jour de grève pour les correspondants de nuit des quartiers (CDN). Il s’agit de ces personnes qui déambulent dans les quartiers la nuit, un blouson jaune sur le dos. Leur travail consiste à apaiser les conflits de voisinage, mais aussi à aider toute personne qui aurait besoin d’aide pour des médicaments ou pour cause de mobilité réduite. Un travail qui est donc important et sensible. Ils sont employés par la société OPTIMA, qui gère également des services urbains à Rennes ou Nantes.
Le mouvement a commencé le 5 juin, autour de la renégociation des salaires. Il s’est très vite étendu aux conditions de travail, qui sont dénoncés par les grévistes : planning, organisation et redéfinition des missions. Mais le conflit dure, et semble se trouver dans une impasse. Le dialogue est en effet difficile entre la direction d’OPTIMA et les grévistes. La Mairie est alors intervenue et convoqué les correspondants de nuit vendredi dernier. Elle a fait de même aujourd’hui avec la direction de l’entreprise. Ne pouvant intervenir directement, elle devrait nommer un médiateur extérieur à Rennes.
La grève devrait prendre fin aujourd’hui avec la mise en place de groupes de discussion, pour permettre aux correspondants de faire entendre leurs revendications.
Le conflit se termine… semble t il. mais les habitants vont ils retrouver le service qu’ils ont connu? Un service de proximité dont la nature même est de leur venir en aide lorsque le besoin se fait sentir et de rétablir le lien nécessaire à toute vie en communauté lorsque ceux ci commencent à se distandre devant les coups de buttoir de cette nouvelle société libérale où les soucis de rentabilités priment sur le bien être.
Dans leur négociation les correspondants de nuit se doivent de rester vigilants car outre leurs intérets propres pour assurer un métier difficile, ils se doivent de défendre, aussi, les interets des habitants qui sont aussi financeurs du service.
Pour les avoir cotoyé sur les quartiers où ils sont présents je sais le dévouement qu’ils expriment quotidiennement pour assurer leurs missions pour le bien être de tous….