Focus sur la scène rennaise – Trunks en interview

Alter1fo vous propose de (re)découvrir la scène musicale rennaise à travers une chronique, hebdomadaire le plus souvent. Des talents émergent, d’autres confirment sur la scène locale. Certains les soutiennent, sortent leurs disques, d’autres leur proposent des lieux de concert, de répétition… Alter1fo donne un coup de projecteur à ces artistes, labels, lieux ou assos qui œuvrent d’arrache-pied pour que la scène locale existe. Permettre aux acteurs et aux publics de se rencontrer, donner la parole à ceux qui font la vie rennaise, tels sont nos buts avoués. Chaque semaine, vous retrouverez donc un ou plusieurs focus sur l’un de ces acteurs…

Trunks - Photo Officielle copyright Laurent GuizzardTrunks est un groupe rennais qu’on aime d’amour, une de ces formations qui, dès la première écoute, vous file une dérouillée mémorable. De ces funambules qui éclatent les formats et culbutent les genres, tout en restant dans un cadre défini (le rock) pour mieux s’y balader intensément. Trunks est  un « super groupe » même devrait-on dire, puisqu’il réunit cinq musiciens rennais déjà connus et reconnus pour leurs projets respectifs (solo ou en groupes tel We only said, Chien Vert, DPU, …) : Laetitia Sheriff (basse, guitare, voix), Florian Marzano (guitare), Régïs Boulard (batterie), Stéphane Fromentin (guitare) et Daniel Paboeuf (saxophone).

Auteurs de deux albums qui se sont rapidement avérés indispensables dans notre discothèque, les excellents Use less (2007) et On the Roof (2011) ainsi que d’un ep qui nous aura marqué au fer rouge (Kniee / Journey to the line, 2010), Trunks revient dans les bacs avec un split vinyl sorti le 1er décembre, le très réussi 3ème épisode de Rosemary K’s Diaries initié par les Disques de Plomb, qu’ils partagent avec Filiamotsa. En tournée en février et en mars, les Rennais s’arrêteront ce jeudi 28 février pour un concert au Jardin Moderne qu’on attend avec une impatience qui frôle l’indécence. L’occasion pour nous d’oser enfin leur poser nos questions. Rencontre.

Trunks photo 2 copyright Benoit drouetAlter1fo : On sait que ce n’est toujours pas facile, mais si vous deviez présenter Trunks en quelques mots ou quelques lignes, que diriez-vous ?

Régïs Boulard : Un groupe de circonstances…

Stéphane Fromentin : Un foutu band formé de gens qui ont oublié leur géographie musicale… (ou aussi un groupe avec des génaires !).

Daniel Paboeuf (Dino) : De fortes têtes !

Laetitia Shériff : Cinq gus en concubinage depuis presque 9 ans.

La légende veut que Trunks se soit formé un peu par hasard lors d’une soirée au Jardin Moderne. Vous pouvez nous raconter ?

Florian Marzano : Alors moi, déjà, j’étais dans le public. Un grand moment.

Stéphane Fromentin : La légende dit vrai ! En fait, pour fêter leurs 5 années d’exercices, le Jardin avait proposé à ses illustres usagers, triés sur le volet, de former pour la circonstance un ou des groupes éphémères… L’histoire d’une soirée… Et hop, dès le petit déj’, on s’est dit oui pour la vie ! Ce qui est rare… Il faut dire qu’à l’époque, le groupe était sain ! Il n’y avait pas encore de sax, ni même de Flo ! Juste 4 jeunes et talentueux musiciens ! (Laetitia, Régïs, un autre Régis, mais Gautier celui-là, et moi-même…).

Daniel Paboeuf : Je n’étais pas là : une somme de hasard ?

Comment vous est venue l’idée d’intégrer du saxophone à une formation plus classique (guitares, basse, batterie) ?

Régïs Boulard : Pour ma part, c’était pour noyauter la confrérie des cordes, un tantinet surnuméraires, et surtout pour jouer avec Daniel Paboeuf !

Florian Marzano : Si on m’avait dit un jour que j’adorerai jouer avec un sax…

Stéphane Fromentin : On ne savait pas comment faire ce genre de bruit avec nos instruments… Ou alors ça coûtait beaucoup trop cher !

Daniel Paboeuf : S’il-vous-plaît, on ne dit pas saxo mais sax, éventuellement saxophone.

Laetitia Shériff : Pour jouer avec Daniel et personne d’autre.

Trunks photo copyright Benoit drouetVous venez d’horizons parfois différents, vous jouez dans plusieurs projets, parfois plus « personnels » dans le sens où vous en êtes les instigateurs respectifs. On a pourtant l’impression que Trunks n’a pas de leader, que vous avez réellement réussi à fédérer des gens différents  et que vous vous définissez davantage comme un collectif de 5 personnes qui ont déjà une identité musicale forte, mais qui parviennent (on se demande d’ailleurs quelle est la recette !) à se rassembler autour d’un projet commun en constante construction. Comment voyez-vous les choses de votre côté ?

Régïs Boulard : Le seul vrai miracle de ces 20 dernières années. Parfois, l’ego peut nous lâcher la grappe. Mais faut voir le casting, aussi !

Daniel Paboeuf : Je m’étais dit, à mon âge, plus jamais un groupe. On a transigé : c’est un collectif, ce n’est pas toujours facile.

Quand on écoute la liberté vocale jubilatoire d’un Who’s my favorite, vous semblez vous lâcher complètement. Dans quelle mesure vous vivez Trunks comme une récréation ?

Régïs Boulard : Re-création, plutôt. Parce que c’est fatiguant, pour une récré !

Florian Marzano : Pour moi, c’est vraiment différent de mon autre groupe où j’ai beaucoup plus de responsabilités… Là, avec Trunks, c’est juste du plaisir. On ne répète jamais, du coup on improvise beaucoup et on se lâche, oui, c’est le mot. D’ailleurs, Who’s my favorite, comme pas mal d’autres morceaux sur le disque, a été plus ou moins créé, répété et enregistré en une seule journée. Et encore, avec pas mal de pauses…

Stéphane Fromentin : C’est vrai qu’on est vachement balèze en pauses !

Daniel Paboeuf : 1h de répé. 3 h de discutes.

Laetitia Shériff : Personne pour nous rappeler à l’ordre, l’avantage d’être adulte, des fois.

Trunks live copyright Benoit drouetEst-ce que le fait de jouer dans Trunks vous donne la possibilité (et l’envie ?) d’expérimenter de nouvelles choses ?

Régïs Boulard : J’apprends de plus en plus de trucs sur la bière, le foot, l’épilation en milieu hostile et le mi.

Florian Marzano : L’improvisation, justement… Pas habitué de jouer avec des jazzeux, moi !

Stéphane Fromentin : Euh…

Régïs Boulard : Des jazzeux ??? Où ça ?

Daniel Paboeuf : Gérer ma condition physique. J’ai toujours voulu expérimenter, mais il me semble que c’est le propre de l’action artistique.

Laetitia Shériff : Depuis que je suis dans Trunks, j’ai coupé ma frange et j’ai passé la vitesse supérieure : je joue sur 2 cordes.

Pensez-vous que vos jeux respectifs ont évolué avec votre expérience dans Trunks ? Qu’est-ce que le fait de jouer dans Trunks vous apporte ?

Florian Marzano : Énormément. Depuis, je fais de la musique brésilienne et du funk. Enfin c’est ce que les autres disent…

Stéphane Fromentin : Je pense au contraire que Trunks est le concentré de ce que chacun sait faire. Après, que l’on se mette en danger en expérimentant d’autres trucs, oui… Mais c’est juste pour faire croire aux autres qu’on est bon ! Alors de là à évoluer !

Régïs Boulard : Stéphane a bien parlé.

Daniel Paboeuf : De l’humilité.

Comment composez-vous ? Vous improvisez ensemble? L’un d’entre vous arrive avec une partie que vous retravaillez ensemble ?

Stéphane Fromentin : C’est quand même plus de l’impro… Quoique ce ne soit pas le bon mot… Disons plutôt, le moment ! En fait, une seule fois quelqu’un est arrivé avec un morceau pratiquement fait… en tous cas bien ébauché… et bah ! Qu’est-ce qu’on en a chié à le coucher celui-là ! C’est un peu la limite du genre…

Trunks On the RoofDaniel Paboeuf : Il n’y a pas de règles : impros, boulet que l’on se traîne pendant 2 ans avant d’en être content et l’enregistrer vraiment, et j’en passe !

Laetitia Shériff : Ça nous arrive d’arriver avec des « thèmes », mais au final on passe souvent le tout à la moulinette. Si on garde, tant mieux et si on jette, aucun regret…

Comment ça se passe pour écrire les textes? C’est celui qui chante (donc souvent Laetitia) qui s’y colle ? Ou bien c’est aussi une création collective ?

Stéphane Fromentin : Y’a pas de lois… C’est selon… Mais c’est quand même souvent les mêmes !

Daniel Paboeuf : D’ac.

Laetitia Shériff : On a commencé à utiliser des textes courts de Kerouac, comme pour se retrouver sur un terrain commun et mettre tout le monde d’accord : Kerouac c’est le rythme, la spontanéité, l’ode au(x) plaisir(s). Depuis le deuxième album, Régïs et moi écrivons les textes.

Vous venez de partager un excellent split ep Rosemary K’s Diaries (une série initiée par les Disques de Plomb) avec Filiamotsa. Comment ça a commencé ? Ce sont les Disques de Plomb qui vous l’ont proposé ? Vous connaissiez et appréciez Filiamotsa et souhaitiez partager un disque avec eux ? C’est une découverte ? Comment est né le projet ?

Florian Marzano : C’est encore une excellente initiative des Disques de Plomb, qui ont sorti la version vinyle du dernier album. Des gars super. Et non, on ne connaissait pas les Filiamotsa avant ça, mais dès qu’on a entendu quelques notes on savait que ça allait coller. Et on n’a qu’une hâte, c’est de partir en tournée avec eux le mois prochain.

Trunks FiliamotsaDaniel Paboeuf : Cela devait être au départ avec un autre groupe, mais quand ils ont livré, ils avaient pris un virage nettement électro : cela ne voulait plus rien dire.

On a l’impression en 3 titres que vous exposez une bonne partie des facettes de Trunks : sur le premier morceau au titre bourdonnant, après une intro lancinante, la suite est aussi percutante que mélodiquement addictive.

Le deuxième morceau joue les ballades et l’accalmie, mais n’hésite pas à se parer de dissonances free dans l’esprit.

Et le dernier titre semble assez goguenard, avec des touches de no wave, de free, de jazz qui explosent le format. Quelle(s) étai(en)t vos/votre envie(s) avec ce ep ?

Régïs Boulard : J’adore le mot goguenard, que je prends à mon compte 200% surtout pour ce morceau.

Florian Marzano : Le premier, ça fait des années qu’on essaie de l’enregistrer et on recommencera encore, je pense. Le deuxième devait figurer sur l’album précédent mais on n’avait pas trouvé l’alchimie. Il a fallu tout reprendre du début. Et maintenant c’est un de mes préférés… Enfin, le troisième morceau était une sorte de jeu-défi qu’on a fait en studio : impro, tout en une seule prise, les uns après les autres… D’abord la basse-batterie, le sax, puis les guitares, les voix… Autant dire que j’étais contre ! Avec du recul, c’est justement le genre de choses que j’adore et qui marche avec Trunks, mais que je ne ferai jamais avec un autre groupe.

Daniel Paboeuf : Un disque, une tournée, et une pause d’un an.

Trunks tournéeVous partagez également plusieurs dates avec Filiamotsa très bientôt. Vous pouvez nous en dire plus ?

Florian Marzano : On voulait marquer le coup de la sortie du split-vinyl en faisant une tournée commune. On a donc trouvé une dizaine de dates consécutives au mois de février, dans des clubs et des petites salles, ça risque d’être très chaud ! Et très fatigant. La tournée parfaite, quoi.

Pour les groupes comme vous, qui peuvent être percussifs et dégager une énergie assez débridée en live, comment s’envisage le passage à l’enregistrement studio ?

Régïs Boulard : L’enfer… l’enfer…

Florian Marzano : On joue forcément live et on voit tout de suite si un morceau passe ou pas. Si en quelques prises ça ne sonne pas, on passe à autre chose. On n’a jamais vraiment de plan bien défini sur ce qu’on va enregistrer, en tout cas ça ne se termine jamais par ce qu’on avait imaginé !

Daniel Paboeuf : Des fois c’est bien, des fois c’est… étouffant…

Vous dites que vous ne prétendez rien révolutionner, rien proposer d’inédit avec Trunks. Pourtant quand on entend la diversité dont vous faites preuve et votre capacité à exploser et culbuter les formats ou mélanger les genres, on est loin d’une énième redite. On a par ici plutôt l’impression que si vous restez dans le cadre du rock (pour dire vite), c’est avant tout pour vous y balader plus librement (et intensément). Comment voyez-vous les choses de votre côté ?

Stéphane Fromentin : Ça serait un prétentieux de dire comme ça ! Parce que tout ça se fait au feeling… Ce n’est pas réfléchi. Mais disons que ça nous va bien !

Régïs Boulard : Il faut dire que la somme des personnalités (au sens artistique) déblaie beaucoup de scories d’un côté, et d’un autre impose d’entrée de jeu un fonctionnement un peu libertaire. Sinon ça serait un territoire de partage de lieux communs, de clichés, de peurs et d’habitudes. L’horreur ! (parfois j’aime faire des phrases longues)

Daniel Paboeuf : Je n’ai jamais aimé les cadres, les formats, je revendique d’être un non-spécialiste musicien, et plus aussi.

Si vous deviez citer trois disques sans lesquels vous ne pourriez vivre ? [Régïs et Florian ont choisi de reprendre –en partie- les réponses de leurs précédentes interviews respectives]

Whos Next -The WhoRégïs Boulard : Oh là là, la question maudite !!! Allez, sans trop finasser, ce matin (là, il est 7h45) ça serait Who’s next (des Who, donc !), Descendre de Terje Rypdal, et Nice guys de The Art ensemble of Chicago. Mais à écrire ça, je me sens déjà orphelin des Noces de Stravinsky, de Wurdah Itah de Magma, d’Ascension de Coltrane, de Red de Crimson… Et de mon best of de Blondie.

Florian Marzano : Trois, c’est juste impossible. Je ne pourrai pas vivre sans ces dix-là, et encore, il m’en faudrait mille de plus, sans rire. Pale Saints The Confort of Madness / Slint  Spiderland / The Notwist Shrink / Shellac At Action Park / Minus Story No Rest for Ghosts / Ride Nowhere / Serge Gainsbourg Histoire de Melody Nelson / Table  S/T  / Tortoise TNT / June of 44 Engine takes to the water.

Stéphane Fromentin : Pfff ! Déjà, je n’écoute pas beaucoup de musique, alors ça me manquera pas plus que ça ! Et en plus, je suis guitariste, alors, je ne sais pas compter jusqu’à trois… Mais disons : Don Caballero American Don, pour la classe ; Shellac At Action Park pour la beigne ; John Coltrane Olé, pour la grâce ; Noël Akchote Rien, pour le minimal ; et Portishead Third, parce que merde ! Ce qui fait six ! Comme les cinq mousquetaires…

Daniel Paboeuf : Berlin de Lou Reed, New Generation d’Albert Ayler, Loveless de My Bloody Valentine. Bon, j’en rajoute un : Chet Baker que j’ai entendu en vrai.

Laetitia Shériff : J’ai pioché dans mon top 1000 : Fugazi The Argument, Jon Spencer Acme, Leonard Cohen Songs of Love and Hate… Et aussi Broadcast Work and non-work, Beauty Pill The Unsustainble Lifestyle…

Trunks EpOn aime particulièrement les artworks créés par Stéphane sur On the Roof et l’ep précédent. Pouvez-vous nous expliquer le choix de ces artworks ?

Régïs Boulard : C’est le moins cher.

F.M : C’est le plus beau.

Stéphane Fromentin : C’est vrai !

Laetitia Shériff : C’est pas faux.

Daniel Paboeuf : Qui ça ?

Stéphane, vous avez dit en interview que vous saviez en prenant les photos, que ce serait pour Trunks. Et que vous vous chargiez de l’artwork parce qu’il est assez impossible de faire sentir ce qu’est le groupe à quelqu’un d’extérieur. Vous nous expliquez ?

Régïs Boulard : Oui, explique nous mon roudoudou.

Florian Marzano : Oui, parce qu’on n’a pas tout compris.

Stéphane Fromentin : C’est vrai ? J’ai dit ça ? Ah ouais… mais alors ? Haaan ! Nan ! Mais… Bon ! Alors disons que c’est plus simple comme ça ! Je sais de quoi c’est fait notre truc ! Alors du coup, je sais combien il chausse… mais je ne suis pas le seul !

Sur la scène rennaise, comment vous situez-vous ? Vous êtes en contact avec beaucoup d’artistes rennais. Desquels vous sentez vous proches ?

Florian Marzano : Beaucoup trop !

Régïs Boulard : Du batteur de Chien Vert. Un mec super. Et faut pas croire, il y a beaucoup de gens louches et suspects, à Rennes.

Stéphane Fromentin : C’est le merdier ici ! Il y a trop de gens ! Qui font des trucs super, en plus. Et on ne parle même pas de ceux qu’on connait pas ! Mais si, il y en a…

Daniel Paboeuf : Il y toujours une belle scène ici.

2011-10-06-CHIEN_VERT-alter1fo-11

Pour finir, quels sont vos projets à venir? Des choses que vous voudriez souligner particulièrement ?

Régïs Boulard : Rester vivant et civilisé.

Florian Marzano : Avec Trunks ? Vite, vite retourner en studio ! Et jouer au Japon. Et un deuxième album de We Only Said dans l’année.

Stéphane Fromentin : Remettre en route mes projets persos, et souligner souligner!

Daniel Paboeuf : Dpu, Il monstro, Purée Dure avec Thierry Salvert, Les Ateliers du Vent, faire et produire des disques.

Laetitia Shériff : C’est plus des souhaits. Avec Trunks, faire un disque pour nos 10 ans et écumer quelques pays exotiques comme la Belgique. Sinon, je travaille sur un nouvel album qui sera enregistré en groupe avant l’été. Puis à suivre, une tournée en automne… Merci !

Merci beaucoup !!

Crédits photos : Photo groupe : copyright Laurent Guizard – Photos Trunks live : copyright Benoît Drouet.

Retrouvez toutes nos interviews-focus sur la scène rennaise ici

(Santa Cruz, La Terre Tremble !!!, Lady Jane, Fago.Sepia, Band of Ghosts, le pôle musiques actuelles du CRIJB, Manceau, Nola’s noise, Wesson Maespro, Get Flavor Records, Idwet, les Disques Normal, Mekah, Dj Netik, La Corda, Eat your toys, Théo Gravil, Simba, Shtok, Spash Wave, Monkey & Bear, Mess Zero, Regïs Boulard, Le Bocal, We only said, Deejay Ober, Makassy, Skap’1, I&A, The Last Morning Soundtrack, Alee, Garbo, Russian Sextoys, Ladylike Lily, Missing Girl, Zaïba, Homecooking, Psykick Lyrikah, RCR, Bumpkin Island, Wonderboy, Micronologie, ReDeYe, Colin Linkoln, Sudden Death of Stars, Juveniles, Alexel, Güz II, The Enchanted Wood, James Legalize, The Missing Season, RezO, Bunch of Crows, Our Name is a Fake, Heskis’, Vortex, Users, Nola#, Mermonte, Mekah, Superets, We are Van Peebles, Korkoj, Twinztrack, You’ll Brynner, Drix MC, 6AM on the Moon, Coksinelle, Budju, Doist!, My Sleeping Doll, O Safari, Keevrat, Belone, Kino Eyes, Tiny Feet, The Way of Life, Piranha, Fat Supper, Pop is Sead, The Wâll Factory…)

______________________________________

Trunks sera en concert au Jardin Moderne avec Filiamotsa, The Enchanted Wood, The Wâll Factory (+ vernissage de l’exposition de Mist1guett) jeudi 28 février à partir de 20h.

Plus d’1fos sur la soirée : http://www.facebook.com/events/178055515670487/?ref=ts&fref=ts

Bandcamp de Trunks : http://trunks.bandcamp.com/

Site Web de Trunks : http://www.trunks.fr/

Laisser un commentaire

* Champs obligatoires