On retrouve un artiste programmé à la dernière minute au bar du vieux saint Étienne le vendredi soir dans le cadre des Bars en Trans. D’un style musical dirigé acoustique Folk-rock, David Carroll a déjà un EP : « The guest » David Carroll And The Migrating Fellows et prépare un nouvel album. Alors qu’on pourrait s’attendre à un ennui folksong (désolé Marco), L’EP donne des signes de diversités musicales hip-hop, rock par exemple.
Arrêtons-nous pour poser quelques questions à l’artiste :
Peux tu nous parler de toi?
Avec plaisir ! Je suis issu de deux familles de migrants, des écrivains communiste américano-irlandais du côté de mon père et des tanneurs juifs austro-tchèques du côté de ma mère. Je suis né à Dublin et j’ai grandi en banlieue Est de Paris. Je suis songwriter, performer et producteur.
David Carroll c’est un nom qui donne plusieurs choix sur le net entre physicien, musicien et acteur. Ça ne te fais pas peur?
Les français trouvent ça super cool comme nom et me demandent souvent si c’est pas un pseudo… en fait David est le prénom le plus répandu dans le monde et Carroll, en Irlande, c’est pas « Dupont », mais pas loin. J’m’en fous un peu en fait. C’est mon nom quoi !Bon, c’est vrai que le fait d’avoir un quasi-homonyme pornographe peut s’avérer parfois un atout dans la vie sociale…
Tu as sorti un premier Ep plutôt Folk « The Guest » avec les Migrating Fellows. J’ai été surpris par la diversité musicale.Ne me dis pas que c’est essentiellement folk !C’est mon premier album. Il regroupe 10 ans de songwriting et donc un paquet de phases, d’envies, d’influences. On m’a un peu reproché le fait que ce disque ne soit pas facilement cataloguable dans un style ou un autre. Ca me ressemble… J’aime bien les artistes imprévisibles qui partent dans tous les sens. Les Beastie Boys, Bob Dylan, Damon ALbarn… ces gens qui comptent pour moi sont plus guidés dans leur expression par le propos ou les rencontres que par une esthétique de « genre ». Les gens qui sont mono-genre, auditeurs ou musiciens, je trouve ça suspect.
Tu as un nouvel album en préparation. Quel sera le style de l’album?
Le travail en cours est très centré sur le texte. Le fond est devenu plus important dans mon travail que la forme. Je suis saoûlé par les groupes qui prennent un micro pour ne rien dire… Le disque va s’appeler « Songs of love and protest »… L’amour et la politique, deux facettes d’une même médaille. J’ai été très emballé par la lecture de « L’éloge de l’Amour », du philosophe Alain Badiou. Il présente l’Amour comme la force motrice de la Révolution, celle qui pousse à penser et agir collectivement, qui éloigne les égoïsmes. L’Amour et la Révolte, c’est un peu le Yin et le Yang du Rock and Roll !!
Vient-on écouter ton album en concert ou danser ?Certainement pas écouter l’album ! Les chansons sont pour moi comme une matière
malléable, une glaise que je remodèle en permanence selon l’inspiration du moment. Les concerts sont donc tous très différents. Si je réussis dans le même concert à faire bouger les corps, chanter en chœur et faire passer un ou deux messages, j’ai l’impression d’avoir bien fait mon taf !!Tu passes au bar du vieux saint Étienne dans le cadre des Bar en Trans vendredi. A quelle heure, tu joues ?
21h.
As tu une petite exclu à communiquer aux lecteurs alter1fo pour cette soirée s’ils hésitent à venir te voir ?
2 infos exclusives :
1) Je vais chanter pour la première fois en public une toute nouvelle chanson, qui serasur le prochain disque. Elle s’appelle « Irony ». Elle ressemble à une ballade d’ivrogne irlandais façon Pogues. C’est une chanson ironique sur l’ironie, le punk-rock, New York, le romantisme…
2) Je serai ivre.
Pour écouter David Carroll sur le net : le myspace
Pour rappel :
David Carroll au bar du vieux St Étienne
vendredi 10 décembre à 20h30
43 Rue de Dinan, 35000 Rennes
station de métro saint Anne