Vendredi dernier, l’ambiance devait être orageuse et électrique dans les couloirs d’Archipel Habitat. Leur demande d’expulsion de l’immeuble situé allée Estrémadure venait d’être rejetée par le tribunal d’instance de Rennes. « Elle a été déclarée irrecevable », a justifié le greffe du tribunal. Le bailleur social n’a pas réussi à prouver sa qualité  de propriétaire du bien. Un comble pour un organisme qui se vante de « donner du sens au mot loger ».

Incompétence, précipitation, acte de propriété manqué ? Peu importe…  Cette décision est une bonne nouvelle pour la centaine de personnes migrantes ayant trouvé refuge dans ce bâtiment. Les nombreux soutiens qui les accompagnent s’en félicitent également. « Superbe victoire d’étape pour les habitant.e.s », peut-on lire sur la page FB du Groupe Logement du 14 octobre.

Malheureusement, il ne s’agit là que d’un sursis. La convention d’occupation des lieux, signée avec Archipel Habitat, a expiré le 31 mars, jour de la fin de la trêve hivernale. La procédure judiciaire d’expulsion va donc de nouveau être réengagée. Pour continuer le combat, maintenir la pression et exiger le droit à un logement digne pour tou·te·s, l’inter-orga de soutien aux personnes exilées a décidé d’appeler à un cortège migrant·e·s, exilé·e·s, sans papiers, mercredi 1er Mai.