Les arts de la rue s’étaient données rendez-vous dans toute la France samedi 25 octobre pour l’évènement « Rue libre! » ! Telle est intitulée cette manifestation qui veut faire découvrir au tout public le domaine des arts de la rue.
Sur Tours, entre autres villes, les compagnies s’étaient mobilisées pour l’occasion. L’équipe d’alter1fo vous fait revivre les moments forts de cette journée.
Samedi, c’est le week-end, les vacances pour certains; les gens s’affèrent dans les rues inconscients de ce qui va les attendre au détour d’un carrefour…
Des cris, de la musique font échos dans les rues et des slogans «restons diviser », « non, non, non aux manifestations » et puis par moment, il y a Sarko, qui parle de karcher, de consommation, des inégalités… DJ Flashball aux platines et la compagnie le Muscle et les Sarcosettes ont investi les rues grâce à cette manifestatours, l’espace public comme lieu dansant, revendicatif, entraînant, drôle…
Puis le chemin se poursuit et « Oh surprise ! », ais-je trop bu de vin à table ce midi ou bien est-ce réellement 18 girafes rouges qui ont envahi la rue principale du centre ville? Ces échassiers géants déambulent, interpellent ce public qui ne sait ce qu’il se passe… mais qu’est-ce donc? Une nouvelle espèce mutante OGMisée aurait-elle envahi les bords de Loire ou ne serait ce pas la compagnie Off qui fait encore des tiennes…
Le public est admiratif, interpellé. Il photographie, observe, discute même avec son voisin! Au miracle, serait-ce le moyen de sortir les gens de leur mutisme, de leur peur des autres? C’est aussi une autre façon de repenser cette rue, milles et milles fois piétinée, empruntée automatiquement « tête dans le guidon ».
Grâce à ce «débordement urbain », les habitants silleront cette rue avec un regard nouveau.
Dans une autre partie de la ville, une caverne d’Ali Baba, un lieu insolite ouvre ses portes pour le public spécialement pour l’occasion.
C’est un lieu de fabrique, de création, le Projet 244 où se côtoient les compagnies qui créent, fabriquent. Chacune nous accueille, nous parle de leur projet, leur préoccupation, de la difficulté du métier d’intermittent, et surtout des arts de la rue, discipline peut reconnue dans le monde du spectacle vivant mais énergie et passion se dégagent par dessus tout de ces personnes atypiques, de ces créateurs de rêve, d’espoir…
Faites un tour sur leur site, vous découvrirez par exemple la Saugrenue qui dans le hangar, depuis leur roulotte, nous font l’honneur de jouer rien que pour nous, avec simplicité et bonne humeur quelques morceaux de leur répertoire.
C’est ça les arts de la rue, une grande famille qui vous entraine dans des univers, des rêves avec un éventail de domaines (cirque, théâtre, musique, marionnettes, installations…). Cette famille des arts du spectacle vivant manque de reconnaissance, de visibilité pour que leur discipline soit pleinement reconnue. Donc à vous, citoyens et élus de nous créer cette relation privilégiée avec les artistes, de redonner à nos villes une autre dimension, de favoriser la mixité culturelle.
Il existe en Bretagne, un Centre National des Arts de la Rue, le Fourneau qui pourra répondre à vos questions, vos projets, vos besoins.