Ce spectacle Padam Padam par le Teatro Praga, se déroulait à l’Aire Libre à St Jacques de la Lande dans le cadre de l’édition 2009 de Mettre en scène.

Padam Padam… cette chanson d’Edith Piaf que l’on fredonne comme un brin de nostalgie ‘... il me fait le coup du « Souviens toi ». chantait-elle…
C’est un peu de cette nostalgie dont il est question, du temps qui passe, du temps que l’on ne prend pas pour s’écouter, échanger avec ceux que l’on aime. Malgré cette entrée qui paraît un peu gentillette, Padam padam n’en est pas moins drôle et décalé.

Une voix off accueille le public pour le début du spectacle. ..et évoque « le soleil, le bruit de la mer, la naissance du jour » et le tout sur une bande son type musique de film.

Sur scène, ils sont cinq. Ils seront cinq à parler, bouger, rire, s’engueuler, pleurer, danser. Un couple avec leur fils, leur fille et l’ami de leur fille. Ils sont sur une petite scène d’environ 5 m² placée à gauche et qui simule le décor d’un salon. Sur la droite, un espace vide laissera la place pour des interventions totalement décalées des personnages.

Comme la fin du monde approche, ils décident alors de partir ensemble en vacances pour se retrouver, rattraper ce temps perdu… avant qu’il ne soit trop tard…

Des scènes qui se succèdent de façon anarchique et dans un rythme effréné.

Ils se mettent donc à nous raconter ce périple , ce qu’ils voient dehors, parlant de tout et de n’importe quoi, des mammouths et des girafes qu’ils aperçoivent, de la famille, de l’humanité, de l’eau qui coule dans les rivières, des forêts. Par moment, c’est une mise en lumière d’un dialogue entre deux personnages ou même d’un monologue, les autres en arrière plan vacant à leurs occupations ou enchaînant sur d’autres propos. Et par moment la voix off intervient sans raison apparente.

A la scène cinq, une météorite tombe sur terre, et là sur scène c’est l’apocalypse, tout vole dans tous les sens…. Puis fin de la scène cinq. Un des fils entre en scène sur un cheval blanc à roulette. Un coup de fil du premier ministre qui confie une mission à un des personnages… mais on n’en saura pas plus sur celle-ci…

C’est un tableau de pure folie qui s’offre devant nous. Un véritable moment de plaisir avec un rythme intense tout le long de la représentation.
Le seul petit hic est le surtitrage –les dialogues étant en portugais- qui nous obligera à lire et à perdre une bonne partie du jeu scénique, alors qu’on voudrait ne pas en louper une miette.

photo : Miss Dove