Jeune, joli minois, jouant de la guitare sèche, et passionné de surf, ça sent le déjà-vu… Mais Ben Howard n’est pas une énième copie fadasse de Jack Johnson : originaire du fin fond du Devon, le britannique a forgé sa culture musicale auprès d’une mère férue de songwriters des années 60 et 70. Cette dernière l’aidera d’ailleurs à enregistrer ses premiers titres dans une grange du Devon, avant de plaquer ses études pour sillonner les routes en compagnie de Fink ou de Xavier Rudd. Après deux premiers EP, These Waters (2009) et Old Pines (2010), il a sorti à l’automne dernier son premier album, Every Kingdom, signé sur le label Tôt ou Tard.
Ben Howard, c’est tout d’abord un songwriting très mélancolique, servi par un superbe timbre de voix à la Damien Rice. C’est aussi un jeu de guitare à base de tapping et de picking particulièrement talentueux.
Et puis ce sont surtout des mélodies redoutables, oscillant entre folk, pop et blues. Ben Howard sait mettre ce qu’il faut en intensité, avec des morceaux allant crescendo, le tout servi par une belle interprétation sensible. Il y a des morceaux tubesques (Only Love), mais aussi des morceaux plus épurés (Old Pine). Un petit aperçu en vidéo de ce très joli titre (on est loin des plages californiennes !)
Parfois les arrangements se révèlent être un peu trop sucrés à notre goût (Keep Your Head Up), et c’est avec d’autant plus d’impatience qu’on attend de découvrir les arrangements prévus sur scène.
Malheureusement, le concert affiche complet depuis plusieurs jours déjà… Mais étant donné le talent du jeune homme, il serait surprenant de ne pas le revoir sur les festivals estivaux !
Avec, en première partie, le groupe Brother & Bones, qui assure les premières parties de Ben Howard depuis plusieurs mois, avec leur folk-rock faisant la part belle aux voix.
Ben Howard + Brother & Bones, mercredi 25 janvier à L’Ubu, complet.