Partis du constat qu’il y a un engouement et un désir du public rennais d’aller dans les cafés-concerts, les organisateurs des Bars en Trans remettent ça le 2 juin prochain avec une troisième édition de Bars’n Rennes. Bien sûr, la période est malheureusement plutôt dure pour les cafés-concerts par ici… Du fait des plaintes pour nuisance sonore (on pense au Sambre, au Oan’s, …) et des décisions de justice qui rendent l’organisation de concerts de plus en plus difficile dans les bars à Rennes.
Bars’n Rennes tient pourtant le cap et revient proposer une programmation qui met en avant la scène locale et régionale dans huit bars de la ville (ainsi qu’une nuit à l’Ubu). Le but, nous explique Bruno Vanthournout, n’est pas de se substituer aux structures déjà existantes qui accompagnent les groupes et les artistes bretons (pensons par exemple aux salles comme l’Ubu, l’Antipode par ici, ainsi qu’à l’Omnibus à St Malo, la Carène à Brest, la Citrouille à st Brieuc…). Il s’agit plutôt de proposer des lieux intermédiaires qui permettent aux groupes locaux de jouer live dans de plus petits lieux et de commencer à se frotter à l’expérience de la scène.
Autre axe fort défendu par Bars’n Rennes : favoriser la rencontre entre les artistes et les publics. Et c’est là qu’intervient un autre fait notable : la gratuité de tous les événements qui permet à tout le monde de pouvoir participer. Seule soirée payante : la nuit à l’Ubu pour un tarif plus que raisonnable (8/10 euros pour quatre lives de minuit à 6h du matin). Une bonne façon de faire revenir les Rennais les plus modestes à la musique et à la fête…
Depuis la dernière édition, le concept de Bars’n Rennes se décline dans plusieurs autres villes bretonnes : Brest, St Brieuc, Ploermel, Josselin en 2011, St Brieuc, St Malo et Morlaix entre mai et juin de cette année, ainsi qu’une prochaine salve attendue dans d’autres villes pour l’automne.
Cela permet aux groupes d’une ville d’aller jouer dans d’autres lieux et ainsi de se faire connaître non plus que très localement, mais à l’échelle régionale. Des Rennais ont été programmés dans d’autres villes dans le cadre de Bars’n Breizh. Et ce n’est plus une scène strictement renno-rennaise qu’on retrouvera dans la programmation de cette édition, le crew de Bars’n Breizh souhaitant offrir aux artistes et aux groupes programmés l’occasion de trouver de nouveaux publics. C’est dans le même mouvement que les organisateurs ont aussi décidé de choisir plutôt des projets relativement récents, encore peu connus pour cette nouvelle édition, afin de favoriser l’éclosion de projets réellement émergents.
Cette année, le programme s’est resserré sur une soirée : 8 bars, on l’a dit, avec de un à trois groupes programmés par lieu, puis une soirée davantage orientée clubbing à l’Ubu. Une nouvelle fois, même si moins dense cette année, le programme reste varié et offre un bel écho à la scène locale foisonnante actuelle. Que vous aimiez la pop, le rock, la folk, le jazz ou l’électro, vous trouverez soirée où vous rendre. La seule difficile question restant celle du don d’ubiquité devenu nécessaire quand deux ou trois concerts simultanés dans 3 lieux différents auront trouvé votre préférence.
Rencontre avec Bruno Vanthournout, pour en savoir plus sur le concept Bars’n Rennes et pour décrypter la programmation de cette nouvelle édition.
Interview :
Alter1fo : Bars’n Rennes revient cette année le 2 juin. Pour ceux qui ne connaissent pas et n’en ont pas entendu parler les deux années précédentes, est ce que tu peux présenter Bars n Breizh ?
Vous travaillez avec les salles quand vous établissez la programmation ?
J’ai l’impression que plus les éditions passent, plus la programmation est régionale. Au départ, surtout à Rennes, parce qu’il y a une grosse scène à Rennes, Bars’n Rennes semblait privilégier les groupes rennais. Là, on a l’impression qu’il y a de plus en plus de gens qui viennent d’ailleurs que vous faites jouer à Rennes et dans le même temps, plein de Rennais que vous faites jouer sur les autres villes.
L’année dernière, Bars’n Rennes se passait sur trois soirées. Cette année, une seule soirée est prévue. Pourquoi ?
Les difficultés actuelles des bars, notamment avec le voisinage, pour organiser les concerts, ça a eu un vrai impact sur la programmation de cette année, ça a posé des problèmes ?
Justement, c’est ce que je voulais te demander. Les années précédentes, il y avait des choses très nouvelles mais aussi des groupes qu’on commence à bien voir en Bretagne mais aussi en dehors. Là, la programmation repose davantage sur des artistes qu’on ne connaît qu’un petit peu, voire pas du tout. C’est un principe clé de cette édition ?
Parlons un peu de la prog’. Qu’est-ce que tu conseillerais d’aller voir à un fan de pop ?
Qu’est-ce que tu conseillerais d’aller voir à un fan de folk ?
Toujours pas de hip hop. Alors qu’il y a une scène qui bouge bien à Rennes… c’est toujours dû à la difficulté de trouver des lieux adéquats ?
Pour l’électro, on ne change pas les habitudes on va plutôt au Chantier…
Tous les concerts dans les bars sont gratuits, il faut le préciser. La seule soirée payante, c’est le même soir, la nuit à l’Ubu avec quatre lives pour un prix plutôt raisonnable.
Prise de son, montage son et photos : Caro.
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Plus d’infos : http://www.barsinrennes.com/