Après nous avoir balancé tout cru leur clip ambigu « STRESS », avoir bien attendu le buzz monter, les membres du groupe JUSTICE, communiquent sur l’ampleur des réactions suscitées par le contenu du clip. Rappel des faits : ce clip montre, dans un environnement urbain, des faits de violences gratuites poussées à l’extrême.
Nous aussi, on vous le livre ce communiqué, juste aussi pour vous faire une idée de leur démarche. Alors voici leur explication :
La vidéo de « STRESS » est née d’une idée : offrir un clip indiffusable en télé à un titre indiffusable en radio.
Sans la contrainte de réaliser un clip “diffusable”, nous avons pris toutes les libertés avec ce support. Pas pour choquer gratuitement : juste pour ouvrir le débat, susciter des questions, comme le font régulièrement le cinéma, la littérature ou l’art contemporain.
Avec cette liberté viennent des risques : être mal interprétés, voire instrumentalisés.
Nous ne l’avons à l’origine confié qu’à un seul site web (celui de Kanye West), certains que ce clip trop long, trop violent et aussi peu consensuel ne pouvait exister qu’en dehors des schémas habituels.
Nous étions conscients que le clip était sujet à controverse. Nous n’imaginions pas un instant que le débat irait si loin, que nous nous retrouverions à devoir nous justifier sur des sujets aussi graves.
Mais la récupération massive de ce clip, en quelques heures seulement, nous a rappelé à quel point il est difficile aujourd’hui de contrôler la destination des images et l’intégrité de leur propos.
Nous n’avons ni l’intention ni la légitimité de parler en profondeur des problèmes de société.
Ce film n’a jamais été envisagé comme une stigmatisation de la banlieue, comme une incitation à la violence ou, surtout, comme un moyen larvé de véhiculer un message raciste.
Cette vidéo n’a jamais été censurée. Nous avions pris dès le départ la décision de refuser systématiquement toute diffusion télévisuelle afin de ne l’imposer à personne.
Nous avons donc toujours laissé au spectateur le choix de la voir ou de l’ignorer sans jamais tenter d’orienter sa pensée, conformément à l’idée que nous nous faisons de l’art et du divertissement.
Gaspard & Xavier, JUSTICE
Ce clip est indéniablement une « œuvre » mais le parallèle, par exemple avec d’autres œuvres montrant, dans le passé, de la violence gratuite, elles, étaient assorties d’un message – moralisateur ou non d’ailleurs.
L’excellent Orange Mecanique de Stanley Kubrick en étant l’exemple type; à ceci près que j’invite ceux qui en ont fait le parallèle à visionner la fin avant de s’arrêter sur les scènes du début (cambriolage , viol, etc…); où le personnage principal est aux prises d’une toute autre violence, celle de l’Etat. C’est un parallèle intéressant qui amène à réflexion …. contrairement au clip de Justice…
D’autre part, pour aller dans leur sens, puisque c’est efficace, nous on envisage de diffuser un clip montrant un rottweiller bouffant tout cru un nourrisson dans son landau…. Juste pour dénoncer la violence canine , et laisser « réagir » chacun (NDLR: pour ma part vomir) et se faire « sa propre idée.
Et puis ça n’est que sur internet ? C’est pas important non ?
Pas d’accord.
La video et les premières réactions à chaud, avec la video
Alors ? Satisfaits ? Nous non, et vous ?
je préfère la version bisounours ^_^ :
http://www.dailymotion.com/video...
Voici une interview de Justice avant un de leur concert au Rex Club à Paris en septembre 2007. Pas très originale hormis le fait qu’il est clairement dit que leur médium favori est internet et que c’est grâce à lui que le groupe doit une partie de sa popularité.
http://www.dailymotion.com/relev...
Il est à noter que le temps passer devant internet a considérablement augmenté. Ces chiffres accréditerait la volonté d’une stratégie marketing du groupe.
http://www.dvda.fr/2006/10/12/in...
Leur explication bien que formaté est tout du moins claire sur un point, le groupe n’a jamais voulu une forme de censure pour faire sa publicité.
Maintenant je suis en désaccord avec ce billet lorsqu’il dit: " C’est un parallèle intéressant qui amène à réflexion …. contrairement au clip de Justice…"
Si l’on veut trouver sujet à réflexion, on peut évoquer la présence des médias à l’intèrieur du clip. Perchman visible à plusieurs reprise, attaque du caméraman, deux injonctions faites au caméraman: une avant le saccage du bar et l’autre au noir en toute fin de clip qui dit "Ca te fait kiffer de filmé ça fils de pute".
Evidement cette phrase placé en toute fin du clip semble un moyen facile pour se dédouaner de la violence montrée auparavant.
En ce qui concerne la dénonciation de la complaisance des médias pour la violence on peut penser à C’est arrivé près de chez vous qui utilise le même principe. Ultra-violence gratuite filmée par une équipe de reportage.
Et pour finir je tiens à signaler que le premier but d’un clip est promotionnel.
Quoiqu’on en dise celui-ci a largement atteint cet objectif.
L’avis du réalisateur Chris Marker sur stress:
http://www.poptronics.fr/A-propo...