La caravane (électrique) passe au Mondo Bizarro pour les Bars en Trans et devrait ravir les curieux aux oreilles ouvertes : Projet remarqué, initié par l’oudiste Mehdi Haddab (du Oud, Ekova), enregistré sur trois ans avec tous les musiciens sans frontières disponibles (Pascal Teillet, Abdulatif Yacoub, Rodolphe Burger, Rahid Taha, Erik Marchand…), l’enregistrement Kalashnik Love, sorti cette année, a depuis fait son trou. L’occasion de le découvrir pendant la semaine des Trans.

Sorti sur la pointe des pieds donc, puis chroniqué dans plusieurs médias musicaux tout au long de l’automne, c’est à Rennes que la caravane speedée de Mehdi Haddab et consorts s’arrête début décembre. L’idée à la base paraît assez simple : électriser un Oud à grands renforts d’amplis et mélanger le son obtenu à un écrin costaud d’électro-rock…

Courageux quand on connaît la dévotion accordée à l’omniprésent et traditionnel luth, mais pas forcémment si passionnant. Oui mais voilà : d’abord, l’oud électrique, ça sonne vraiment bien et surtout, Mehdi Haddab y a associé pas mal de baroudeurs de la musique aguerris aux dialogues musicaux, tous plus iconoclastes les uns que les autres. Et après trois années de gestation, le résultat est superbe, prêtez-y une oreille, sauf si vous idôlatrez l’oud libannais en mode traditionnel, l’écart peut surprendre…

Au noyau du projet, l’enregistrement a bénéficié des apports vocaux de Rachid Taha, Erik Marchand ou Abdulatif Yacoub, de la guitare de Rodolphe Burger, des raps de MBS ou Spex X (Asian Dub F), alors que le répertoire oscille entre traditionnels dynamités ou reprises un brin recontextualisées (Killing an Arab en réhabillage électro-Rock ou Galvanize des Chemical Brothers, qui utilisait un emprunt à une chanteuse berbère).

Oui, mais voilà, tous ces invités ne seront pas là aux Trans…
Pas grave, si ce sont les mêmes musiciens que ceux qui jouent la plupart des morceaux sur le disque, ça va déménager sous les voûtes du Mondo Bizarro!