La grande explication n’a pas eu lieu au Parti Socialiste. C’est cependant la motion E, celle de Ségolène Royal, qui arrive devant d’une courte tête. Le plus dur sera maintenant de réussir à constituer une majorité claire d’ici au Congrès de Reims, les 14, 15 et 16 novembre prochain.
Comme l’a rappelé François Hollande ce matin sur RTL, ce résultat n’est « pas le plus simple pour le Parti Socialiste ». Avec 6 motions, le parti de gauche craignait une dilution des voix. C’est ce qui est arrivé. Quatre motions arrivent clairement en tête. Tout d’abord, la motion E de Ségolène Royal, qui créé la surprise avec 29% des suffrages. Vient ensuite le grand battu du jour, Bertrand Delanoë (motion A), avec 24,91%. Il est suivit de très près par Martine Aubry, motion D, avec 24,41%. Benoit Hamon, qui représente l’aile gauche du parti, totalise lui aussi un bon score à 18,66%. Enfin les deux dernières motions, le pôle écologique et Utopia, obtiennent respectivement 1,5% et 2%.
Quelle majorité ?
Malgré son avance dans les votes, Ségolène Royal n’a pas pour autant gagné. En théorie, la motion arrivant en tête doit regrouper autour d’elle une majorité, sur la base d’un projet commun. Dans les faits, cela pourrait être différent. Une alliance Aubry-Delanoë n’est en effet pas à exclure. Pour l’actuel Premier secrétaire du PS, « on ne peut pas dire quelle va être la majorité« .
Cependant, aucun des Présidentiables ne prenant clairement la tête, le leadership pourrait être confié à un autre cadre du parti. Ce dernier aurait alors la lourde tâche d’arbitrer entre les différents courants, et plus tard entre les candidats à la candidature Présidentielle. Une tâche difficile. La majorité doit maintenant se décider par des négociations entre les motions. Elles ne pourraient aboutir que pour le congrès de Reims les 14, 15 et 16 novembre prochain. Il appartiendra ensuite aux militants socialistes de désigner leur premier secrétaire.