La soirée s’annonçait comme étant l’une des plus belles et des plus gracieuses de cette première partie de saison à l’UBU… Et force est de constater que Liz Bastard et Sophie Hunger ont tenu leur rang !

C’est dans une salle pleine que Liz Bastard a fait son apparition sur la scène de l’UBU pour venir nous présenter son projet solo. Accompagnée de sa guitare, son ordi et un clavier, l’ex-moitié de Del Cielo nous a proposé un concert intimiste et calme au premier abord avant de prendre des accents beaucoup plus rock. Tout ce que je peux vraiment dire sur le set, c’est que les morceaux sont inégaux entre eux mais réservent tout de même de très belles surprises dont un featuring de Dominique A. Sur scène, l’ordinateur remplaçant tous les instruments (mais aussi Dominique A), Liz Bastard n’a que très peu de liberté… En résumé, je ne demande qu’à la revoir sur scène mais cette fois accompagnée par des musiciens pour pleinement profiter de ces sonorités parfois envoutantes et parfois déroutantes !

Néanmoins, je tiens surtout à noter le comportement de certains membres du public dont le brouhaha se faisait entendre pendant et entre les morceaux… Sans oublier les 2 ou 3 qui n’ont pas su respecter cette artiste à sa juste valeur,  la huant entre deux morceaux puis criant un cinglant « Non !! » quand Liz nous annonce qu’elle va nous jouer son dernier titre !

C’est ensuite à Sophie Hunger de se présenter sur la scène de l’UBU qu’elle a déjà foulée en 2009. Pour l’occasion, elle est accompagnée de quatre musiciens : un bassiste, un batteur, une violoncelliste et un claviériste/trompettiste afin de nous proposer une lecture de son nouvel album The Danger Of Light sorti il y a quelques semaines. Mais elle a également profité du moment pour nous refaire découvrir des morceaux tirés de l’album 1983 sorti en 2010. Tout au long de cette heure et demie de concert parcourue au travers de 18 morceaux, la Suissesse nous a fait partager ses nouvelles inspirations plus pop-jazz avec des morceaux comme LikeLikeLike, Das Neue qui est la seule chanson de la soirée qui nous a permis d’entendre du français chanté, enfin si l’on fait l’impasse sur la toujours aussi magnifique reprise de Le Vent Nous Portera de Noir Désir !

Alors qu’il ne s’agissait que de la seconde date de sa tournée européenne, la belle s’est laissée prendre au jeu de l’émotion lorsque le public n’a eu de cesse d’applaudir à la fin du titre Souldier… Il n’y avait qu’à regarder son visage pour comprendre à quel point cet accueil a pu la toucher ! Tout comme le plaisir de retrouver l’UBU qu’elle n’avait pas vu depuis trop longtemps selon ses dires. En résumé, Sophie et ses compagnons nous ont offert un concert tout en simplicité mais au combien efficace, conclu par un Z’lied Vor Freiheitsstatue qui me laisse encore des frissons !

Les Photos de la soirée :