Alter1fo étant partenaire des Transmusicales, la rédaction en chef m’a demandé de rencontrer et d’interviewer Mister Eleganz. Au départ, je n’ai pas compris le pourquoi du comment. Je n’aime pas la musique et je ne vais jamais au concert mais bon, il faut bien manger. J’ai donc accepté de rencontrer la pseudo rock star bretonne. Par contre, pas d’interview, juste un portrait de l’orgueilleux. L’échange fut vif mais de bonne tenue, la seule qualité de ce « Mister » étant sa culture. Le dit Eleganz a très mal pris le fait que je n’ai daigné poser une oreille sur sa musique.

Je me contrefous de Success, ce qui m’intéresse c’est de savoir pourquoi un type que personne ne connaît ou presque se la pète autant. Il a cherché à me déstabiliser en répondant n’importe comment à mes questions mais vu que je n’avais que faire de ses réponses, c’est moi qui l’ai eu. Habillé comme un lord anglais désargenté, il pérore sur le manque d’arrogance de la scène rock actuelle. Là, surprise, il connaît mes chroniques mais me traite vieil aigri réactionnaire. Je lui explique qu’il est trop jeune pour comprendre le quart de mes références il me répond en se targuant d’avoir vendu Charlie Hebdo dans sa prime jeunesse. Je lui explique que Charlie Hebdo des 90’s c’est du Canada Dry à côté du véritable, celui de Reiser, Choron, etc. Et là, c’est l’affrontement verbal. Il ne veut rien lâcher, moi non plus. Il veut avoir le dernier mot, moi aussi. Le ton monte. Il a une faculté incroyable, celle de paraître terriblement fâché sans l’être véritablement. Mister Eleganz est un monstre, une tour de contrôle mais une tour de contrôle d’un petit aéroport low-cost de province.

Voilà son compte est réglé, ça lui apprendra. Susceptible, susceptible, je ne suis pas susceptible.

Silie