Rencontrée après l’occupation du local CGT de Rennes par le collectif de défense des sans papiers Marie-Anne Chapdelaine, élue concernée par le sujet (puisque adjointe au Maire déléguée à l’égalité des droits et à la laïcité) revient sur la position de la municipalité .
Elle condamne la situation actuelle vis à vis de l’hébergement -insuffisant- des demandeurs d’asile mais sans remettre en cause les modes d’actions des collectifs :
Néanmoins la municipalité , par la voix de Mme Chapdelaine, reconnait l’impuissance, son impuissance devant ce « désengagement » de l’état vis à vis de l’hébergement des étrangers :
Il est vrai que l’équipe municipale reste indignée par la situation actuelle mais avoue aussi un manque de moyens pour palier les insuffisances de l’état:
Elle reconnait toutefois que la Bretagne est naturellement une terre d’accueil et fait preuve de compréhension vis à vis de personnes déracinées et demandant l’asile politique et/ou économique.
Contactée, Michelle Fougeron, du MRAP, observe chiffres à l’appui, une nette diminution des moyens, quand aux capacités d’accueil des personnes demandeurs d’asile (où l’on est passé de 400 places au CADA de rennes à 120) :
Le CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile) de Rennes, n’est pas géré par la ville mais par l’état, d’où les accusations de Mme Chapdelaine et de Mme Fougerons vis-à-vis de la politique actuelle de l’état.
Et c’est d’ailleurs pour cela que le Maire de Rennes, Daniel Delaveau, compte interpeller le préfet de région, sur cette situation de défection des instances nationales.
Reste à savoir quelles solutions concrètes, les acteurs de la vie sociale comptent mettre en œuvre pour compenser cette politique d’abandon de moyens au profit de structures nettement moins accueillantes comme le CRA (Centre de Retention Administratif ) de Rennes/Saint-Jacques où bon nombre de demandeurs d’asile se retrouvent à la suite d’interpellations plus ou moins musclées.
Le site du MRAP
le site du collectif des Sans papiers de Rennes