L’UBU avait une soirée nantaise dans sa programmation de février avec les groupes Elephanz et Pegase qui sont en pleine tournée de sortie d’album, à ceux là s’ajoutait l’angevin Arnaud Fournier (guitariste de La Phaze et Hint) avec son nouveau projet electro-post-rock Dead Hippies. les températures saisonnières étaient au plus haut.
On rentre dans le vif du sujet dès le début de soirée puisque c’est Elephanz qui a l’honneur de commencer. On retrouve les vieux singles qui ont fait leur succès (« Do you like my song ») ainsi que les nouveaux titres de l’album « Time for a change » sorti en fin d’année 2013. Le live est impeccable et les fans sont ravis, le quatuor mené par les deux frères Maxime et Jonathan enchaîne les tubes, pop-rock ou électro-pop, on ressent bien l’influence anglaise dans ce projet qui fera encore beaucoup parlé de lui je pense, la preuve en est avec leur nomination aux Victoires de la musique dans la catégorie meilleur album de musique électro (même si c’est plus pop qu’électro à vrai dire).
C’est au tour de Pegase de surprendre le public rennais, l’ambiance se calme un peu et s’adapte à l’esthétisme pop de l’ancien chanteur de Minitel Rose, Raphael d’Hervez, entouré des musiciens de Rhum for Pauline. Un univers timide et secret feutré de velours électro, les chansons se veulent aériennes et oniriques. On découvre une version live plutôt réussie, c’est vraiment le genre de musique qu’on prend plaisir à écouter chez soi, mais le groupe s’en sort très bien sur scène également. Le premier album qui vient tout juste de sortir ne devrait pas manquer d’éloges dans la presse spécialisée.
Dernier projet de la soirée, c’est le guitariste de La Phaze et de Hint, Arnaud Fournier, qui monte sur la petite scène de l’ubu avec ses 3 co-guitaristes qui forment le groupe Dead Hippies. Musique mutante à la croisée du noisy-rock et de l’électro, on se retrouve avec quatre guitaristes armés de Fender Jazzmaster et un ordi prêt à lâcher du beat binaire et des basses électroniques sur scène devant un mur d’amplis. Le résultat est assez surprenant, on retrouve l’énergie dansante de la partie électro dont l’univers s’accommode bien aux larsens et rythmiques enjouées des guitares. La puissance de l’effet produit est assez inégale d’un morceau à l’autre mais on se laisse porter par l’énergie sonore et visuelle.
Une très bonne soirée avec des groupes de l’ouest donc, ça fait du bien de se réchauffer dans la moiteur de l’Ubu en février, et le public a bien répondu présent à l’appel. Il faut croire que les scènes locales ont le vent en poupe, ces jeunes formations ne manquent pas de talent et nous font passer de bien bonnes soirées musicales. A bientôt donc pour d’autres soirées rennaises.
Les photos de la soirée :