La dernière fois que Colin Stetson est passé dans le coin, c’était à la Route du Rock. Il nous avait livré une prestation extraordinaire alors qu’il avait la grippe. Mercredi dernier, il nous est revenu à l’UBU, en pleine forme, pour une performance tout aussi exceptionnelle que bluffante.

Le set relève de la prouesse physique. Il s’agit en effet pour Colin Stetson de souffler, jouer et « chanter » avec ses différents instruments à vent dont l’impressionnant saxo basse. Musicalement parlant, le Canadien nous offre des compositions sonores recherchées, tantôt légères, tantôt puissantes. Il tient tout un univers à lui tout seul et on se plait à se laisser prendre au jeu.

Techniquement parlant, Colin Stetson s’adonne au souffle continu (technique qui consiste à maintenir de l’air dans la bouche sur un temps plus ou moins long) et a stratégiquement placé des micros sur ses saxos pour que l’on puisse entendre les percussions qu’il émet lorsqu’il tape sur ces touches. Un micro est également placé sur une sangle autour de sa gorge pour qu’on puisse entendre sa voix. Le mystère est peut-être révélé mais cela ne gâche en rien l’exploit accompli par l’artiste.

C’est avec une attitude désinvolte que les Chain and The Gang débarquent sur scène. Mené par l’excentrique Ian Svenonius, le groupe nous entraîne dans un concert mélant garage, soul et rock ‘n roll. Enchaînant des morceaux qui groovent et des textes absurdes, le groupe impose son style et son état d’esprit sulfureux.

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