Retour sur Mythos 2017 : Emily Loizeau

Silhouette légère dans une petite robe bleu clair, Emily Loizeau apparaît sur scène pour s’installer debout devant un piano droit Feurich au mécanisme mis à nu et posé dans une caisse rehaussée de roulettes. Dans celle-ci, un enchevêtrement de pédales d’effets vient se mêler aux pédales du piano, que la chanteuse actionne de son pied nu.

 

Le concert débute ainsi sur un mode intimiste piano-voix, avant que les musiciens n’investissent progressivement la scène : ils sont au nombre de cinq, et se partagent avec la chanteuse piano, synthé analogique, basson, violon, flugabone (cuivre), contrebasse, guitares et batterie, qu’ils s’échangent parfois au gré des chansons.

 

Le spectacle est conçu autour de Mona, album à l’inspiration autobiographique qui évoque le parcours de sa mère psychotique, mis en parallèle avec celui de son grand-père, marin naufragé de la Royal Navy pendant la seconde guerre mondiale. Emily Loizeau y est parfois parfois sautillante, parfois mélancolique; plaisante avec le public, puis adopte un ton plus grave à l’occasion d’une tirade sur son grand-père qui s’achève en discours militant sur les migrants.

 

Si la trame de son répertoire est la chanson, on passe également au fil du concert par de la pop, du rock, un petit clin d’œil à Arno avec une pertinente reprise de Les yeux de ma mère, ou un Who is on the phone (déjà un peu déjanté dans sa version studio) réarrangé façon Rage Against The Machine avec le soutien vocal de la bassoniste transformée en rappeuse le temps du titre…

 

…avant que le piano ne roule de nouveau au centre de la scène pour finir le concert sur des titres plus acoustiques comme Eaux sombres.

 

Bref, Emily Loizeau nous emmène d’un univers à l’autre, et on la suit ainsi avec plaisir… jusqu’à L’autre bout du monde, entonné lors du rappel.

 


Diaporama du concert (photos: Patrick)
Emily Loizeau @ Mythos 2017

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