L’Antipode accueillait en son sein hier soir The Rodeo et Fool’s Gold pour une soirée magique et enfièvrée. Une soirée tout en voyages musicaux, d’abord bercé par les ballades country-folk de Dorothée puis décollage aux sons des rythmes africains avec les nouveaux enfants chéris de Los Angeles.
Il me tardait de revoir sur scène le joli minois de Dorothée (aka The Rodeo), que j’avais découvert lors de l’édition 2008 de Top of The Folk un soir au Ty Anna Tavern. Cela m’avait fait comme un choc déjà, ce petit bout de femme, petite brunette à la voix incroyable. Elle nous emporta encore hier soir dans les terres lointaines du middle-west avec ses airs country-folk et sa voix blues, des ballade sublimes inspirées directement du folk californien 70’s. Une voix entre deux registres qu’elle sait faire monter ou descendre, un peu rauque et sans âge, guidée par sa guitare et accompagné d’un batteur efficace et complice. A découvrir d’urgence si vous ne la connaissez pas encore, son premier opus « Music Maelstrom » sorti en février dernier a été mixé à Dallas par, excusez du peu, Stuart Sikes (The Walkmen, White Stripes, Cat power…).
http://www.myspace.com/iamtherodeo
Alors que la française s’accaparait l’univers 70’s de la Californie, les californiens de Fool’s Gold eux s’inspirent des rythmes du Congo, de l’Ethiopie ou du Mali… A la tête du collectif, le chanteur Luke Top et le guitariste Lewis Pesacov, entouré de quatres musiciens hier soir. Version minimale à six têtes de ce collectif qui en affiche presque le double sur le papier, mais l’essence du groupe reste intacte, c’est énergique, dansant et ça fait grimper le thermomètre. Une touche féminine aurait été un plus cependant, on regrettera l’absence d’Erica Garcia.
D’inspiration africaine au niveau du rythme et des instruments, l’album offrait un savant dosage de sons de pop occidentale voire de krautrock que j’ai eu du mal à retrouver en live. L’énergie en concert délivrant plus facilement le côté poly-rythmique du projet et me faisant encore plus penser aux compils Congotronics, au funk éthiopien ou encore au blues du désert de Tinariwen. Enfin peu importe, la musique de Fool’s Gold est une véritable invitation au voyage, avec un message de fraternité qui donne envie au corps de s’exprimer. Ce fut le cas hier soir, dur de résister à l’envie de se trémousser au contact de cette musique colorée, les musiciens eux-mêmes sont descendus dans la salle.
http://www.myspace.com/foolsgold
Les photos de la soirée :
merci d’indiquer les productions à vos report.