L’Université de Rennes 2 est bloquée depuis un mois et demi, et au moins encore jusqu’à jeudi. Les étudiants rassemblés en Assemblée Générale lundi après midi ont en effet voté la poursuite du blocus. Présent vendredi dans les locaux de RCR, le Président de l’Université, Marc Gontard, est revenu sur ce mouvement qui empêche une nouvelle fois la tenue des cours.
Des discussions sont en cours depuis plusieurs semaines avec Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur, afin de revoir le décret qui a mis les enseignants chercheurs dans la rue. Pour le Président de Rennes 2, les nouvelles mesures sont « rassurantes pour les enseignants chercheurs ».
La modulation, qui détermine le nombre d’heures d’enseignement d’un chercheur en fonction de son évaluation, deviendrait facultative. Cependant, le problème persiste sur la masterisation des concours, notamment celui de professeur des écoles. Ces discussions dépendent d’un autre ministère, celui de Xavier Darcos avec qui le dialogue serait « moins facile ».
Le problème des blocages
Concernant Rennes 2, Marc Gontard pointe le risque d’un « semestre blanc« si le mouvement devait durer. Il n’y aurait alors « pas d’examen et donc pas de notes ». Au sein du mouvement rennais, il dénonce l’intervention de groupes politiques extérieurs, qui seraient composés de personnes non-étudiants.
Plus globalement, les blocages sont devenus monnaie courante à l’Université Rennes 2 ces 3 dernières années. Il en résulte une mauvaise image de la fac. Marc Gontard estime que cette méthode « n’est pas une bonne solution ». La conséquence de ces mouvements répétés serait une baisse de la valeur des diplômes. Le Président témoigne ainsi d’offres d’emploi qui présenteraient des mentions « sauf étudiant Rennes 2 ». Il serait alors préférable de mettre en place un « blocage partiel » ou « tournant ».
L’entretien avec Marc Gontard, Président de l’Université Rennes 2 :
Animation: Mélanie Toulhoat
Invité: Marc Gontard, Président de l’université de Rennes 2
Lien :
Le Mag’ Info
du lundi au vendredi de 12h30 à 13h
Je trouve que Monsieur Gontard est culotté de parler d’un « semestre blanc » si le mouvement continue. Comment font les étudiants qui auto-financent leurs études ? Lors du mouvement anti-CPE, un vote à bulletin secret avait été organisé : système plus démocratique qu’une AG au sein de laquelle les votants ne sont pas forcément de l’université de RENNES 2. Il est temps que Monsieur le président prenne ses responsabilités afin d’appliquer une réelle alternative au mouvement qui est justifié.
Le président de Rennes 2 dit tout et son contraire. Ces mots n’ont aucune valeur. Il cherche à mettre les étudiants les uns contre les autres comme l’année dernière… Il ne comprend pas nos inquiétudes.Il serait temps qu’il démissionne…
Ce qui se passe en ce moment est vraiment important. De nombreuses fac, mais aussi des IUT et IEP sont bloqués, une bonne partie des enseignants sont en grèves, et le mouvement est pas mal suivi. Mais sur Rennes, ca s’effloufle au contraire, car des « guerres » pro et anti blocage commencent à émerger (jeudi ca risque d’etre violent d’après ce que j’ai pu lire un peu partout…), et il y a plus de débats sur ce point que sur les revendications (le comble…).
Le blocage nous fait prendre un sacré retard dans les cours en présentiel, c’est certain. Mais de nombreux professeurs avaient vu le coup venir et nous ont donné une bonne bibliographie, le programme et nous contactent par mail pour nous donner des indications et des pdf. Celui qui veut donc continuer à étudier à peu près convenablement le peu (bon ok, c’est plus dur que quand on a cours, car il y a des recherches à faire en plus). On est en fac, pas en IUT ou BTS, on est censé etre un minimum autonomes (ce qui explique nos heures de cours peu nombreuses en général).
Par contre, annuler le semestre et la, il y aura des émeutes ! Personnelement, je bosse comme une folle pour finir enfin ma licence et partir loin loin de cette fac. Je n’ai pas vraiment le choix, en septembre je serais à 1000 km de rennes, pour tenter de faire un master éducation (erf…) en théorie ( re -erf). Je n’ai pas vraiment de possibilité de revenir sur rennes pour repasser ce que je suis entrain de travailler, et je suppose que beaucoup sont dans ma situation (les érasmus et lecteurs notemment).
Organiser un vote à bulletins secret serait vraiment quelque chose d’intelligent : on aurait vraiment l’avis de tous le monde, sans peur de se faire huer en Ag, car il faut le dire, quand on est de droite ou pas assez de gauche, c’est du suicide social d’aller dire se qu’on pense…
Meme quelqu’un qui n’a pas inventer l’a poudre dirigerai mieux cette université que MR GONTARD….. c inadmissible de lire ca , c’est pas la 1ere fois que l’université fait face a ce genre de situation. Je suis étudiante en Licence 3 , année que je redouble de vraiment trés peu , je REpasse des concours que j’avai reussi l’a dernier , je REpaye donc ces concours , et il parle de semestre « blanc » sans notes????? c’est n’importequoi
Ce que je trouve surtout lamentable c’est qu’il ne s’investisse pas du tout. En fait nous, pauvres petits étudiants, ou mêmes profs, on ne le voit jamais ce M. GONTARD, c’est à se demander s’il existe bien ?!
Je m’explique, cette semaine je suis allé à une AG des profs, pensant y voir ce cher président, mais là, personne, il ne suit même pas les débats, c’est vraiment dommage. D’un autre coté c’est vrai que ce n’est pas forcément facile de s’exprimer en AG, surtout celle des élèves, mais c’est son rôle après tout !! Il faut assumer un peu maintenant, parce que c’est bien beau de se cacher dans le donjon « présidence » mais ça finira mal tout ça, les villageois vont sûrement finir par prendre cette place forte ^^.
Gontard : démission
Au niveau juridique du code de l’education actuellement en vigeur; le semestre blanc ne peut être décidé par le CA et le président. Le semestre blanc n’aura donc pas lieu car de fait il serait jugé illégal et irrecebavle par le Tribunal Administratif…C’est juridiquement et moralement (par respect pour les autres étudiants) inapplicable. Tout ce qu’il attend c’est qu’on se fasse du souci pour ce semestre blanc et qu’on aille débloquer la fac à sa place.