Le tribunal de Dinan a prononcé mercredi la liquidation du festival, la fin d’une aventure débutée en 1997.
Il n’y aura finalement pas de plan de sauvetage. A l’issue de la dernière édition du Festival des Terre Neuvas à Bobital, les organisateurs avaient annoncé un déficit de 600 000€. En cause, une baisse de fréquentation, et des fraudes massives de billet à l’entrée. Une tendance que semblait attendre Didier Guenroc, le président du festival. Il avait alors évoqué l’absence d’une tête d’affiche comme Christophe Maé ou Manu Chao. On comprend mieux pourquoi le festival de Bobital avait décidé de programmer Scorpions, à la dernière minute, 2 ans seulement après son premier passage au festival.
Le tribunal de Dinan a statué mercredi. Le déficit était finalement évalué à 1,3 M€. Le tribunal a alors prononcé la liquidation du festival, qui ne pourra donc poursuivre ses activités. L’idée d’un concert de soutien, évoqué pour renflouer les caisses, tombe donc à l’eau. Cela semble donc être la fin des Terre Neuvas, comme l’explique Didier Guenroc sur le site Maville.com :« Pour nous, c’est dix ans de travail, de folie et de passion qui s’envolent « .
La programmation en cause
Les organisateurs semblent ainsi payer l’absence d’une ligne directrice dans leur programmation. Le festival avait en effet fait force de son éclectisme, alignant ainsi les grands noms, comme autant de gages de ventes de billet. Et jusque là, cette stratégie semblait donner raison aux organisateurs. Les Terres Neuvas avaient attiré jusqu’à 130 000 personnes en 2007, de quoi concurrencer le festival des Vieilles Charrues. En 2008, cette logique semble avoir atteint ses limites, avec l’absence d’une locomotive, comme Tokio Hotel l’année dernière. Les festivaliers venaient-ils alors pour le festival ou seulement pour une tête d’affiche ?
C’est en tout cas un des grands rendez-vous de l’été qui disparaît. Les bénévoles pourraient être tentés de remettre sur pied un festival sous un autre nom. A moins qu’un autre festival existant ne prenne plus d’ampleur, comme « Au Foin de la rue ». Le premier week-end de juillet pourrait en tout cas être plus calme que d’habitude en 2009.
il etait une grenouille qui voulait etc…il aurait fallu conserver l’esprit terre neuva et mener petite vie et durer
Pour répondre à cette question : "Les festivaliers venaient-ils alors pour le festival ou seulement pour une tête d’affiche", je réponds OUI !
Et oui, cette année, la tête d’affiche était THE VERVE, groupe qui a fait un excellent concert à bobital, mais dont le nom n’a pas suffit à ameuter les foules.
Bobital a roulé sa bosse sur de la grosse varièt, parfois à la limite du culturel.
Dans Ouest France, les organisateurs des autres festivals bretons ( bout du monde, charrues et route du rock ) ont clairement expliqué la faillite des terres neuvas : La programmation était trop "fourre tout" et que le festival "ne s’est pas professionnalisé".
Du coup, le festival a énormément grandit, mais sans jamais garantir une qualité d’accueil, de sécurité, d’organisation.
Quel bordel pour se garer, bouffe dégueulasse… Les terres neuvas ont vite hérité d’une réputation de "plus grosse beuverie bretonne", ce qui ne tenait pas sur un fil très solide.