On dit de lui que la crème des musiciens de New York se bousculent au portillon pour s’associer à sa trompette, surtout depuis la sortie, en mars de cette année, du bien nommé Into the Silence, comparé dans les médias spécialisés à une certaine (et fameuse) Sorte de Bleu, par un autre trompettiste, à une autre époque. La notre est assez calme, côté jazz, à Rennes, en dehors de la vingtaine « Jazz à l’Ouest »: l’occasion de filer à la MJC Bréquigny, ce mercredi 23 novembre, sans bouder son plaisir…

« Avishai Cohen » est probablement le cas d’homonymie le plus rare de l’Histoire du jazz: il ne s’agit pas ici du bassiste Avishai Cohen, au talent déja bien éprouvé sur les scènes jazz du monde entier, mais du trompettiste du même nom. Ils ne sont même pas cousins, comme le soutient une rumeur persistante. Avishai Cohen est un trompettiste israélien de 38 ans installé à New York, au parcours jazz riche et rectiligne, dont le nom est sur de nombreuses lèvres depuis la sortie de son dernier ouvrage. Into the Silence se développe comme une belle pièce d’une heure au son éthéré (produit par Manfred Eicher de la maison ECM) et à la nostalgie revendiquée et appuyée par l’usage de la sourdine: c’est aussi un hommage au paternel de l’artiste, récemment décédé. Il se produit à Rennes avec un quartet différent de celui de l’enregistrement, mais marqué par la présence du troisième Avishai de l’histoire, Yonathan Avishai, pote depuis vingt ans du trompettiste, et artisan majeur du son de l’album.

En première partie, la MJC accueille une carte blanche à des musiciens français et mexicains, présentée à Mexico en mai 2016, intitulée « Percepcion« , dans laquelle un peintre, Oscar Hernandez, se produit parallèlement à un brass band, pour une performance qui évolue librement au fil des compositions.

Mercredi 23 novembre, 20h30
MJC Bréquigny
5 (sortir)/10/12/17euros
Dans le cadre de Jazz à l’Ouest