Du lourd et de l’historique.
La presse anglaise est formidable. Dans un admirable effort de vulgarisation scientifique, certains journaux ont expliqué à leurs lecteurs qu’il avait été prouvé Allègrement que de l’ADN de Néanderthal avait été trouvé chez Ozzy Osbourne, ce qui expliquerait sa résistance aux tonnes de cochonneries que le bonhomme s’inflige depuis 40 ans.
Le mari de Sharon, c’est avant tout et dans le grand roman de la musique qui nous préoccupe ici, le chanteur du groupe qui inventa le heavy metal : Black Sabbath. Les autres étant venus jouer sous le nom d’Heaven and Hell, il nous restait à voir le Madman. Mais il est plus que ça. Depuis les années 80, Osbourne déroule une carrière solo qui l’a rendu énorme aux Etats-Unis.
Le père de Jack sait s’entourer. Récemment encore, c’est Zakk Wylde qui tenait la guitare dans le groupe qui l’accompagne. Mais le boss a décidé de le remplacer par un jeune Grec : Gus G.
Zakk se consacre donc pleinement à Black Label Society, et Firewind, la première formation du petit nouveau, est mise en lumière. Les deux groupes seront aussi à Clisson.
Seconde tête d’affiche, les Allemands aux 150 millions d’albums vendus : Scorpions, actuellement en plein dans leur tournée d’adieu.
Dans un livre récent, on nous demande d’oublier les tubes pour aller voir leurs formidables premiers albums, ceux des années 70. On peut aussi s’intéresser aux deux et trouver que Rudolf Schenker est un guitariste qu’il faut avoir vu si on s’intéresse au hard.
La dernière décennie a justement remis au goût du jour les sons et les mélodies de ce supposé âge d’or. Avec le retour du psychédélisme, c’est l’esprit de l’époque qui est rafraîchi : les jams, les sons bizarres qui vous envoient dans l’espace. Figure emblématique de ce courant, Hawkwind sera au Hellfest. C’est le groupe dont fut jeté Lemmy, ce qui lui permis de monter Motörhead, on les en remercie.
Ici d’ailleurs
Lula passe la main et Krisiun vient nous voir, les Brésiliens font du très bon death metal. D’Europe de l’Est, nous recevrons Arkona (Russie) et Skyforger (Lettonie) qui font dans le folk metal, à tendance Pagan pour les premiers, ainsi que Vader (Pologne) qu’on range dans la même catégorie que les Sud-Américains cités plus haut.
Les hommes du Nord déferlent comme d’habitude sur la cité médiévale : Unleashed, 1349, Satanic Warmaster (qui pue), Opeth, Pain of Salvation et Korpiklaani.
Bien sûr, les Anglo-Saxons et leurs anciennes colonies sont bien représentés : Bolt Thrower, Atheist, Exhumed (Death), Skeletonwitch (Black), StreetDogs (punk), Comeback Kid (hardcore) et Black Dahlia Murder (Deathcore)
Mais plus près de nous, le contingent thrash allemand commence à avoir vraiment de la gueule puisque s’ajoutent à Sodom, les vétérans Kreator et Mekong Delta.
On ne sait pas si les Suisses d’Arma Gathas (hardcore) sont germanophones.
Marseille nous renvoie Dagoba.
On préfère.
Kylesa est déjà passé au Hellfest, en 2009. Sauf que leur chanteur principal n’avait pu y être et que depuis leur album, Static Tensions, a tourné 300 fois dans nos platines, sans compter le petit dernier, sorti en octobre.
Un autre disque qui aura squatté la chaîne ces derniers mois, c’est le « We’re here because we’re here » d’Anathema. Parti d’un doom death partagé avec Paradise Lost et My Dying Bride, la formation des frères Cavanagh est aujourd’hui plutôt située quelque part entre rock progressif et pop. Une curiosité donc dans un tel festival.
Ceux qui viennent souvent par ici commencent à le remarquer, on y défend plutôt les versants doom-sludge-stoner. Avec cette seconde salve, nous sommes encore gâtés puisqu’on peut ajouter dans notre liste : Electric Wizard, Masters of Reality (le groupe de Chris Goss, producteur de Kyuss) et Eyehategod.
Enfin, il y a indéniablement un côté découverte dans le Hellfest. Certains groupes qui ne nous sont pour l’instant pas très familiers attisent la curiosité. Il en va ainsi d’Audrey Horne, qui aurait en son sein des membres de groupes de black metal mais proposant une musique proche d’Alice In Chains. On ajoutera une triplette qu’on imagine jouer sous une des tentes (la Terrorizer ?) : The Gates Of Slumber (doom), Red Fang (stoner) et Ancestors (rock psychédélique).
Les prochains noms : dans la hotte du Père Noël.