Le Grand Soufflet a frappé fort pour son premier samedi soir au Thabor : une Electro Swing Party comptant pas moins de trois propositions en une ! De Manouche au combo Mix et Talons avec une brochette de girls – Edith Presley, Maryll Abbas, Anossens et Candy Scream – en passant par Vassili Gemini. Retour sur une soirée où swing et danse ont été les maîtres mots.

Manouche, ou le swing slovène qui donne la pêche

De ce groupe, on ne savait pas grand-chose, sinon ce que le programme du Grand Soufflet en disait. Des Slovènes, donc, qui distilleraient sur scène un swing électrique, fortement inspiré des clubs parisiens des années 40/50. Curiosité titillée, on s’était lancé dans une recherche infructueuse ; Google est notre ami mais pas quand la majorité des articles sont écrits en slovène (non, par contre, Google Translate n’est pas notre ami…).

Bref, on est arrivées sous le chapiteau sans les connaître et sans savoir vraiment à quoi s’attendre. Et bien, on n’a pas été déçues du tout du voyage !

Manouche, ce sont cinq musiciens : le guitariste Robi Pikl – qui a collaboré au projet déjanté de Magnifico -, Marco Grabber aux mix et platines, Krešimir Tomec à la basse, Petra Trobec au chant et à l’accordéon et Luka Ipavec à la trompette. Et ce band slovène « with a French Gipsy-Swing heart » sait retourner un chapiteau en moins de deux minutes.

Tout d’abord parce que ce groupe de dandys, en chemises blanches, noeud pap’ et bretelles a la classe, tout simplement. Ensuite parce que Robi Pikl, et ses quelques mots en français, ont conquis d’emblée le public. Enfin, parce qu’ils sont drôles, très expressifs et semblent s’éclater autant que nous sur scène.

Leur electro-swing house and gipsy démarre avec énergie dès le premier morceau. Les pieds tapotent, les genoux s’entrechoquent, les hanches balancent… C’est parti pour 19 chansons plus un rappel ! ça bope, ça bee-bop, ça part en Louisiane, ça s’amuse avec les sonorités gipsy, ça parle de Paris et de la most romantic song of the band, ça fox trot, ça propose a song about making babies, ça swingue à la guitare manouche ou au ukulélé, ça flirte avec le clubbing et une reprise swing de Sing it back… 

Un concert énergique, où le public a attribué un capital sympathie ++ à ce band slovène, où les genoux ont valsé, swingué, plié, déplié… Un vrai coup de cœur  !

Et si vous les avez ratés, ne pleurez pas ! précipitez-vous sur la billetterie, ils sont encore programmés deux fois !

Jeudi 09 octobre à 20h30 (Châteaubourg – Salle Festive La Clé des Champs) : tarifs 6€ – 3€
Vendredi 10 octobre à 20h30 (Montours – Centre Culturel du Coglais) : tarifs 10€ – 8€

 

Edith Presley and co : un set electro swing girly aigre-doux

 On était impatientes de découvrir cette proposition du Grand Soufflet. Platines, accordéons, cerceaux et burlesque au beau milieu d’une Electro Swing Party ? un mélange atypique et détonnant qui avait de quoi titiller les curiosités.

Le chapiteau est plein à craquer. Edith Presley, en caraco rouge, est déjà aux manettes d’un joli pupitre noir débordant de boas plumés. Candy Scream, effeuilleuse de chic et de charme(s) est sur scène et nombreux sont les sifflements d’admiration autour de la prestation de la demoiselle.

Anossens prend le relais avec ses cerceaux. Difficile de lui renier son titre de reine du Hula hoop, tant la jeune femme manie avec une dextérité déconcertante ses cerceaux dorés.

Mais déjà on s’interroge un peu sur le lien entre ces deux performeuses et la musique. Il semble, de loin, que l’osmose n’est pas vraiment là et que les trois performances pourraient tout à fait fonctionner les unes sans les autres…

Quand Maryll Abbas, la jeune bretonne virtuose de l’accordéon, entre en scène, on doute de plus en plus du bien fondé du lien entre le set vaguement swing et le piano à bretelles. Impossible pour la jeune accordéoniste de trouver sa place sur des sonorités electro rythmiquement fades. Et quand des problèmes de sons surgissent et qu’une partie du public se met à siffler, on est vraiment mal à l’aise. Pour autant, et sans se décourager, Maryll Abbas demande du soutien au public et ce dernier s’exécute. Mais la recette ne prend pas, malheureusement.

Retour aux manettes en solo pour Edith Presley qui monte le son, jusqu’à décourager certaines oreilles qui quittent le chapiteau. Le swing s’évanouit progressivement pour laisser place à des beats beaucoup plus contemporains et marqués comme les White Stripes. Nous aussi, on préfère sortir, on n’est pas venues au Grand Soufflet pour du clubbing « basique ». Et si ce set Mix et Talons est pour nous un raté, une partie du public semble apprécier. Des goûts et des couleurs…

 

Vous reprendrez bien un peu de swing avec Vassili Gemini avant d’aller vous coucher ? 

Dernière proposition de cette soirée Electro Swing Party et non des moindres ! Meilleur espoir français aux Electro-Swing awards 2012, Vassili Gemini est un touche à tout musical qui mixe aussi bien house, jazz ou swing. Burlesque et rétro ainsi que vieilles chansons accompagnent ses platines.

Ceux qui n’ont pas encore assez usé leurs semelles sur le dance-floor du Thabor sont là. Les derniers, les résistants, ceux qui oublient leurs lombaires douloureuses ou leurs genoux qui se sont entrechoqués des heures durant. Et qui continuent à danser ! Il faut dire à leur décharge que le set proposé par Vassili Gemini est alléchant. Un « J’veux du soleil » en version anglaise, forcément, ça donne envie de chanter et de danser jusqu’au bout de la nuit !

Le jeune homme est souriant et danse derrière ses platines tout autant que le public. Voilà de quoi terminer la soirée de façon enjouée : c’est festif, dansant et énergique ! parfait pour un samedi soir…

Retrouvez toutes les informations sur le Festival Grand Soufflet : http://www.legrandsoufflet.fr/