EVEREST

Ils ont failli tout arrêter et même, pour certains, stopper définitivement la musique. Le groupe Belge Girls in Hawaii a dû surmonter une terrible épreuve, celle du décès en 2010 de Denis Wielemans, batteur et frère d’Antoine, cofondateur du groupe.

Presque 2 ans de silence, quelques apparitions furtives en 2012 mais voilà, depuis septembre dernier, Girls in Hawaii revient sur le devant de la scène et signe son grand retour avec la sortie de son troisième album « EVEREST ».

Cet album, beaucoup plus aérien que les précédents (les nappes de claviers sont plus présentes et les guitares plus allégées) est surtout  marqué par l’impact de ses textes, inéluctablement en lien avec la disparition de Denis. Le  deuil, le manque, mais aussi  l’espoir et la renaissance sont les thèmes principaux abordés dans ce dernier opus, de manière souvent imagée et métaphorique, parfois plus directe.

« EVEREST » est sans doute un des plus bel  et émouvant hommage que le groupe pouvait rendre à leur frère et compagnon de route : continuer à faire ce qu’il aimait plus que tout, de la musique.

« NOT DEAD »

Tout comme l’évoquent les titres « Not Dead » ou « We are the living » de l’album, les « Girls » sont bel et bien vivants et le chantent avec force et conviction.

Aujourd’hui, le line-up s’est transformé avec l’arrivée de deux nouveaux membres, Boris Gronemberger (V.O., Françoiz Breut, Venus) derrière la batterie et François Gustin (Mièle, Halo Kosmo) aux claviers, mais semble plus soudé que jamais. On aurait pu craindre que le groupe se replie sur lui-même à force de chanter « leur introspection » mais non…GIH n’a rien perdu  de sa « pop mélancolique et de cette nostalgie envoûtante » que l’on  a découvert dès leur premier album.

Produit par Luuk Cox  et mixé par Tchad Blake, grand nom du mix. (Pearl Jam, Black Keys, Dandy Warhols…), « EVEREST » est un album dense, plus sombre que les précédents, complexe et contrasté, un peu comme la pochette de cette mer déchainée censée représenter le plus haut sommet du monde. Leur prestation remarquée au festival Pukkelpop laisse présager de très belles émotions en live et un bel échange avec leur public, heureux de les retrouver et qui ne les a jamais oublier. La preuve, beaucoup de dates sont déjà sold-out.

Comme celle de l’Antipode d’ailleurs…