Des familles rennaises mobilisées contre l’expulsion d’Elmira, d’Aïcha et de leurs parents !

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À Rennes, la mobilisation contre l’expulsion d’Elmira, d’Aïcha – élèves de l’école élémentaire Contour Saint-Aubin et du collège Clotilde Vautier – et de leurs parents ne faiblit pas, bien au contraire ! La pétition en ligne depuis quelques semaines récolte bientôt près de 1400 signatures et leur combat s’affiche désormais sur les murs.

Pour rappel, la famille d’Elmira et d’Aïcha a été contrainte de quitter l’Azerbaïdjan (pays régulièrement mis en cause pour des atteintes graves aux droits humains) pour y avoir subi des persécutions. Malgré une intégration parfaitement réussie : les deux jeunes élèves ont appris le français grâce au dispositif UPE2A (Unité Pédagogique pour les Elèves Allophones Arrivants) et les parents sont pleinement investis dans leur scolarité, le tribunal administratif de Rennes leur a refusé le droit de demander l’asile en France au titre qu’étant arrivée en Europe via l’Italie, la famille devrait déposer sa demande dans ce pays où, rappelons-le, elle n’a fait que transiter, n’a jamais envisagé d’y rester et n’en connaît même pas la langue. Bref, on retombe dans un illogisme kafkaïen des « dubliné·e·s ».

Un collectif  s’est donc organisé pour s’élever  contre cette décision et réclamer « le droit pour Elmira et Aïcha de poursuivre sereinement leur scolarité dans les établissements qui les accueillent depuis huit mois pour leur permettre de se construire l’avenir qu’elles méritent et que leurs parents ont choisi de tracer pour elles ! ».

Cette démarche est aussi soutenue par plusieurs personnalités politiques dont Nathalie Appéré (Maire de Rennes), Matthieu Theurier (élu écologiste EELV), Jean-Louis Tourenne (Sénateur socialiste d’Ille-et-Vilaine).

► Pour signer la pétition ici : http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article55593

Le règlement européen Dublin III du 26 juin 2013 établit que, sauf critères familiaux, le pays responsable de la demande d’asile d’un migrant est le premier pays qui l’a contrôlé. Ses empreintes sont enregistrées dans le fichier Eurodac.
La procédure. Un·e migrant·e qui veut faire une demande d’asile en France doit d’abord s’enregistrer à la préfecture, qui consulte Eurodac pour déterminer si un autre pays est responsable. Si c’est le cas, le migrant est placé en « procédure Dublin », le temps de demander à l’État responsable de le reprendre. Durant cette période, il dispose de certains droits (dont l’allocation pour demandeur d’asile) mais peut être assigné à résidence ou placé en rétention. S’il ne se rend pas à plusieurs convocations, il est déclaré « en fuite » et perd ses droits.
Le transfert peut être décidé si l’État responsable donne son accord. Si cette expulsion n’est pas réalisée dans les six mois après la réponse (dix-huit mois en cas de fuite), le/la migrant·e peut faire sa demande d’asile en France.

 



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