Une exposition de peinture sur la conquête de l’ouest ? C’est quoi, des planches de Lucky Luke agrandies ? Non, c’est l’exposition aux Beaux-Arts (13 février-11 mai), dans le cadre des échanges d’œuvres entre musées français et européens.

A dix ans, on connait tous Lucky Luke. Plus grand on a tous vu 50 westerns, mais saviez vous que nos glorieux anciens ont pu voir Buffalo Bill et son Wild west show à Rennes sur le champ de Mars en 1905? Le musée a même retrouvé le journal qui en parle.

Le musée des Beaux-Arts, donc, pendant quelques mois, accueille les premières images en direct du far west. Et là, pas de décors en carton-pâte, les peintres, c’est aussi des cow-boys.

Catlin, par exemple, le premier dans l’expo: Il s’est tellement amouraché des indiens (et d’une indienne, accessoirement), qu’il a passé toute sa vie à leur tirer le portrait. Catlin et les indiens, ils sont morts. Lui s’est fait refuser ses peintures par le gouvernement US, alors il les a vendues en France. Eux ont été emportés par la syphilis, l’alcool ou le génocide, y a même un tableau d’un autre cow-boy qui s’appelle « derniers de leur race » (Stanley, 1857). Les américains en sont pas fiers.

Par contre, ils aiment Yellowstone. Premier parc naturel au monde, il fallait bien convaincre le gouvernement, à l’époque, avec des images… Donc on montre les paysages de Thomas Moran, et la chose est entendue. Ca tombe bien, ils sont pas mal, ses paysages…

Remington, lui, il a appris à tuer le bison et à manier le lasso pour chasser le grizzli avant d’apprendre la peinture. Donc évidemment pour faire des tableaux, il sait de quoi il parle.

Des cow-boys-peintres, des chasseurs de bisons reconvertis en vedette du show-biz (Buffalo Bill), il fallait bien finir la visite par une attaque de diligence! Du coup, voilà l’affiche de western commandée à l’affichiste de Hollywood Norman Rockwell. La Boucle est bouclée, après l’expo rendez-vous au cinéma ou au saloon, et un tord-boyau, un!