Electroni[k] dansera avec Superpitcher

Superpitcher sera présent à Rennes à l’Ubu ce vendredi pour la soirée clubbing du festival Cultures Electroni[k]. A l’occasion de la venue du producteur allemand sur nos terres bretonnes, focus sur cet artiste qui affole les amateurs d’électro romantique et racée.

Superpitcher

Avec un peu de chance, vous avez appris à connaître Aksel Schauffler (aka Superpitcher) il y a quelques années, lorsque Kompakt, l’excellent label allemand, sortit son premier EP, le bien nommé Heroïn, dont on devint aussitôt totalement addict. Pour la petite histoire, le jeune allemand travaillait au département de la distribution du label à Köln et c’est comme cela qu’il s’y fit écouter et connaître. Quelques unes de ses premières productions virent donc d’abord le jour sur les compilations annuelles du label Total 2 (prononcez zwei) ou plus thématiques comme Schaffelfieber. On le retrouve même sur le premier Speicher (collection de maxis davantage à l’attention du dancefloor, qui s’est fait plus qu’un nom sur la scène internationale) du label aux côtés de Michael Mayer ou Jürgen Paape. Depuis, en plus de ses disques solo, il reste toujours présent sur la majorité des compilations du label ou sur la série Speicher.

HeroinAprès Heroin, c’est au tour de Yesterday, deuxième maxi sorti sous son propre nom, d’affoler les sphères électroniques. Tout ceci laissant présager le meilleur à venir pour un premier album. Essai conclu et sortie acclamée, en mars 2004 avec ce premier long format, Here comes love, qui interpelle la scène électro.

Car Superpitcher, c’est un son à part. Une sorte de techno à la fois sexy tout comme ses compères de label (rappelez-vous Closer Musik), délicate et racée. Pas de turbine dans cette techno-là. Mais de la mélancolie plein la tête qui fait bouger les pieds. « People » en tête de l’album se retrouvera à l’ouverture du premier mix de Chloé, « I hate Dancing » . « Happiness » , premier extrait maxi de l’album, offre deux remixes impeccables alliant l’efficacité de Michael Mayer sur une face et la post-techno mélancolique de Lawrence sur l’autre face. Les dancefloors européens et internationaux s’arrachent alors à corps et à cris ce blondinet au look un peu dandy et au visage mélancolique.

Il sort alors une des meilleures compilations mixées de l’année 2005 (et même de la décennie, mais cela n’engage que l’auteur de ces lignes) Today. On y retrouve le sublime « Spark » de Lawrence, le remix sensuel en diable de « Lovefood » de Michael Mayer par Matias Aguayo, les Whignomy Brothers en montée irrésistible, « Happiness » ou l’un des meilleurs morceaux de Nathan Fake, « Dinamo » . Là encore, les amateurs d’une techno subtile, relativement minimale dans ses effets, mais gorgée de mélancolie ne peuvent se détacher d’une écoute intensive de ce disque.

SupermayerAcclamé comme remixeur, notamment de Dntel, M83, Quarks ou DJ Hell, le producteur de Cologne s’associe ensuite le temps d’un album et de plusieurs lives et dj sets déjantés à son compère de label, Michael Mayer. Ensemble, ils forment le duo SuperMayer. Sur la pochette de l’album, on les découvre dessinés habillés avec des costumes de super héros. Ces comix electro affirmant ironiquement sauver le monde.

Ce nouveau duo loufoque rencontre un succès immense là encore à divers endroits de la planète et deux hits se détachent pour deux maxis :  » The two of us » et « The art of letting go » . En parallèle, le musicien continue sa production de remixes et de quelques morceaux.

On attend donc avec impatience le prochain long format du dj allemand, son premier opus datant de 2004. On lit alors dans la presse que le musicien, s’il n’a pas chômé pendant toutes ces années, est inquiet quant à l’idée de sortir un nouvel opus qui ne serait pas à la hauteur du premier.

Pendant quatre ans, il travaille donc d’arrache-pied sur le successeur d’ Here comes love. Enfin, le nouvel album sujet de tant d’angoisses, Kilimanjaro apparaît dans les bacs le 6 septembre.

Superpitcher

Précédé par « Rabbits in a hurry » qui est vite devenu un hit sur les dancefloors, l’album ne déçoit ni les fans ni les critiques. Alternant les ambiances néo-romantiques, deep house, ou dancefloor druggy, ce nouvel opus s’adapte parfaitement au long format (ce que malheureusement, trop peu d’albums technos parviennent à faire).

On piaffe donc d’impatience à la perspective de retrouver Superpitcher pendant cette soirée Clubbing de Cultures Electroni[k]. On avait déjà écouté Superpitcher en Dj set avec Chloé à Scopitone il y a plusieurs années et la performance avait  plus que comblé nos attentes. On espère qu’il en sera de même ce vendredi, d’autant plus qu’on retrouvera aussi les excellents parisiens de Bot’Ox qui sont eux aussi immanquables et qu’on tient absolument à voir en live.

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Cultures Electroni[k] – Soirée Clubbing – Superpitcher, Bot’ox, Logo, DyE – vendredi 15 octobre – 23h00 – 05h00 – Ubu Club – Rennes

Le site de Cultures Electroni[k]

Superpitcher sur Kompakt

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