Demain, faudra-t-il changer notre train de vie ? projection du film de Jean-Claude Decourt « Décroissance et simplicité volontaire », suivi d’un débat. Organisé par la Bonne assiette (www.labonneassiette.org) dans le cadre de la Quinzaine Bio (événement orchestré par la Maison de retraite St Cyr et la MJC la Paillette) le 4 mars 08.
Promouvant une alimentation saine et responsable, l’association la Bonne assiette a souhaité faire réagir les consommateurs sur leurs habitudes de consommation, et aborder cette notion de décroissance en pleine émergence à l’heure de la mondialisation, du réchauffement climatique, de l’épuisement des richesses, des OGM, de l’EPR…
Quelques chiffres :
20% de la population mondiale consomme plus de 80 % des richesses de notre planète ! Si tous les habitants de la planète vivaient comme un français, il faudrait trois planètes pour assurer la survie de tous…et 6 pour les américains !
Face à ce constat, chacun doit réagir en urgence. La société de consommation productiviste dans laquelle nous vivons doit être repensée, car elle conduit inévitablement à un système de démesure et d’inégalité. Pour une remise en question de notre mode de vie, il est indispensable de mener une réflexion individuelle, mais aussi une réflexion collective.
La décroissance tend à mener des pistes d’actions dans le sens d’un respect des dimensions sociales, économiques, culturelles et environnementales. Il ne s’agit pas là d’un retour en arrière, mais d’être dans une logique non pas de production, mais d’un mieux produire, afin que les richesses soient équitablement réparties sur la planète.
Selon ce principe et à terme, il faut remettre en question notre comportement de surconsommation qui conduit à une aliénation des rapports entre les sociétés, à un mal-être lié à une impression de faux manque engendré notamment par la publicité. Tout est fait pour consommer toujours plus, sans limite, sans besoin réel. La place du matérialisme illustre parfaitement ce mal qui ronge notre société : la voiture, le téléphone portable…Entre autre, la mondialisation peut être évoquée comme une absurdité liée à un système capitaliste. Citons un exemple : pourquoi des tomates produites en Andalousie exportées en Hollande croisent à la frontière des tomates hollandaises exportées en Espagne !!!!! La relocalisation doit être retenue comme une solution.
Entre autre, la mondialisation peut être évoquée comme une absurdité liée à un système capitaliste. Citons un exemple : pourquoi des tomates produites en Andalousie exportées en Hollande croisent à la frontière des tomates hollandaises exportées en Espagne !!!!! La relocalisation doit être retenue comme une solution. A cause de ce système de démesure, de quête du pouvoir, de la richesse, d’un matériel immatériel, nos ressources naturelles, patrimoine mondial transmis de génération en génération, sont en pleine déperdition, et cela à notre détriment, nous espèce humaine. Chacun doit prendre conscience que nous sommes dépendants de cette nature : pour la nourriture, la santé… Il est donc indispensable de réduire notre empreinte écologique (calcul de l’impact que chacun a sur la planète et les ressources) en se réappropriant notre place dans la Nature : repenser notre consommation en privilégiant les produits locaux et de saison (certains producteurs bio proposent des paniers de légumes de saison, infos auprès des biocoop ou de l’archipel) , limiter la surconsommation d’énergie (en 1 an, nous brûlons en énergie fossile ce que la planète a produit en 100 000 ans) en privilégiant les transports en commun ou le vélo et en utilisant des énergies douces, en réduisant la production de déchets, mais aussi en créant du lien social entre les gens, développant les loisirs, la culture…
Chris Jordan |
« Lorsque vous achetez des tomates en plein mois de février, il faut vous poser la question de savoir ce que cela engendre derrière ! ces tomates proviennent généralement d’Espagne, elles sont produites en Andalousie sur des marais qui ont été asséchés pour cette culture. Ces marais sont des zones de repos et d’hivernage pour de nombreuses espèces d’oiseaux migratrices. Leur survie est alors compromise. Ces tomates sont traitées avec des pesticides et autres produits phytosanitaires, qui d’une part polluent les milieux naturels conduisant à un appauvrissement de la biodiversité, et d’autre part se retrouvent dans votre assiette. Les serres ou sont produites les tomates, sont chauffées et consomment donc des quantités énormes d’énergie. De plus, les émissions de carbone sont considérables pour leur acheminement en France. Et à part mettre de la couleur dans l’assiette, ça n’apporte aucun plaisir gustatif , car en février les tomates ca n’a pas de gout… à méditer…. »
Vous pouvez vous procurer le film produit par Utopimages, qui est une association qui réalise des films sur la décroissance (autoproduit et libre de droits). La 2è partie du film va sortir et présentera des pistes d’actions menées en faveur de la décroissance.
Vous pourrez approfondir ces idées lors de la semaine de l’environnement organisée par l’association Ar Vuez du 7 au 16 mars. Des projections de films, des débats et des forums pourront étoffer toutes les thématiques abordées.
Pour plus d’infos sur la décroissance :
http://www.decroissance.info
http://www.decroissance.org
http://www.ladecroissance.net (site du journal ‘la décroissance’)
http://www.decroissance.free.fr
A savoir, sur Rennes :
- association Rayons d’action : promotion de l’usage du vélo qui organise la grande fête du vélo le 7 juin place Hoche ( avec des ateliers de réparation, stands..)
- City roul : association qui a des voitures à disposition et fonctionne avec un système d’adhésion