En entrant dans la salle nous sommes accueillis par des sons étranges ; des grincements d’arbres, le souffle du vent… cela présage peut-être une tempête imminente…
Levé de rideau… sur scène deux personnages à l’allure particulière avec leur bonnet, grosses lunettes noires , pieds nus. Ils sont immobiles comme figés. Pour le décor c’est ambiance cuisine : mobilier bleu, un frigo, une gazinière, une table, deux tabourets…
Puis des feu cassettes VHS debout alignées les unes à la suite des autres tombent… provoquant une réaction en chaîne, tel le principe des dominos. Et au final, la dernière cassette tombée, enclenche la mise en marche d’une radio… Le bruit alors émis par cette radio, sortira de leur torpeur les deux personnages toujours immobiles sur scène.
Musique, grésillement, information sur la circulation, reportage sur une espèce d’oiseau endémique… c’est cet ensemble qui rythme le spectacle. Les deux corps se muent dans l’espace de cette cuisine… Utilisent le mobilier, les rangements… Avec leurs pieds, leur tête, leurs mains, le duo pousse, repousse, ouvre, ferme, en rythme ou de manière anarchique les placards, les tiroirs.
Des scènes burlesques… des passages délirants un peu comme dans les dessins animés. Il y a cette scène de bagarre où chaque action est bruitée… bruit d’un ressort pour une scène de coup de poings…
Et puis de cette maison, le duo passe vers l’extérieur où la neige commence à poindre son nez… la tempête qui s’annonçait à notre entrée en salle, avait finalement bien eu lieu, alors que tranquillement nous suivions les pérégrinations du duo à l’intérieur de La Maison.
Pour cette proposition, Nathalie Pernette, fondatrice de la Compagnie, a souhaité créer des interactions « entre le décor et la danse, mais aussi entre le son et la danse ». Ce n’est donc pas uniquement un spectacle de danse mais une proposition de danse avec des évènements scéniques.
Cette pièce La Maison jouée uniquement en salle, intervient dans le cadre de plusieurs autres projets de la compagnie Pernette, destinés « à faire exister la danse partout, à la fois pour le jeune public, à la fois dans la rue, dans les salles… »
Pour les personnes qui n’ont pu assister à ce spectacle, une séance de rattrapage aura lieu le 5 mars au Théâtre Lillico.