Nous sommes en Août 1940 et Rennes est sous occupation allemande depuis le 18 juin. On reconnait à l’arrière-plan de la photo le Palais du commerce. L’agent de circulation, les bras en croix, semble bien seul… Et pour cause ! La pénurie d’essence fait rage. Différents organismes techniques s’ingénient d’ailleurs à trouver des solutions de substitutions. On en vient même à se demander si l’on ne pourrait pas mettre directement de l’alcool comme carburant dans les moteurs des autos. Pire, on prévoit déjà que les voitures électriques seront les voitures de l’avenir. (NDLR : 80 ans plus tard, le diesel pollue toujours autant)
De plus, quand ce n’est pas l’essence qui fait défaut, c’est le laissez-passer portant le timbre de la FeldKommendatur qui manque puisqu’il est interdit de circuler sans autorisation. Ajoutez à cela la désorganisation des transports en commun (certaines lignes d’autobus sont purement supprimées comme celle reliant La Poste-Villeneuve) et l’on comprend aisément pourquoi les rues rennaises se vident de toute circulation. Le Ouest-Eclair s’en fait d’ailleurs l’écho, le 13 Août 1940 : « Pas une auto dans les routes, pas une grain de poussière: la tranquillité absolue… »