Jeudi à l’Ubu, nous avons eu droit à une soirée authentiquement rock et plus encore. Et orchestrée par deux groupes français qui plus est !
Invité par The Inspectors Cluzo à partager la scène de l’UBU, le trio formant 7 Weeks, originaire de Limoge, a proposé au public rennais un set fort et racé.
Une ambiance lourde, sombre et maîtrisée s’installe très vite. On se croirait à un concert synthétique de Kyuss, Queen Of The Stone Age et autres Foo Fighters. C’est comme s’ils avaient ingurgité le meilleur de chaque groupe pour recracher à leur sauce, un son lourd frisant l’oppression, des mélodies et un chant méthodiquement travaillés.
Issus de leur concept-album « Dead of Night » paru en décembre 2011 (album ayant pour originalité d’être une interprétation musicale du film éponyme sorti en 1974) certains titres, comme « At the Drive In » ou le tortueux et pénétrant « Andy Part I », confirment le potentiel du groupe dans le genre stoner rock et metal et viennent casser le caractère répétitif de certains autres morceaux.
Du côté de la fosse, le public se laisse faire très rapidement, accueillant cette tension à coup de headbang. Les 7 Weeks peuvent se targuer d’avoir fait bouillir le public juste à point pour The Inspector Cluzo.
Le dernier passage de The Inspector Cluzo à Rennes le 11 décembre 2010 lors des Transmusicales a laissé des traces dans la mémoire des présents ce soir. Ils attendent avec une impatience notoire les « french Bastards » de Mont-de-Marsan.
C’est avec deux cuivres que le duo se présente sur scène, vêtus de costumes et de chemises blanches. Cette classe vestimentaire contraste avec tout ce qui va suivre : attitude provocatrice, langage cru, humoristique et dénonciateur mais surtout musique pêchue ou plutôt… bestiale !
Ils envoient du lourd, du riff acédécien, du groove, du fuzz, du funk, du blues, le tout entrecoupés de jets de cymballes dans les pendrillons, de « put your fuck in the air » et de foutage de gueule à-tout-va.
Laurent, le guitariste chanteur hirsute nous impressionne grâce à des capacités vocales incroyables. Il peut tour à tour monter très haut dans les aigus que gueuler d’une voix « heavy-rauque ».
Les titres, comme « Fuck The Bass Player », « I want to MMM the wife of the french president » ou encore « F**** Mickael Jackson » à prendre au 36ème degré se succèdent dans une ambiance complètement barrée et débridée. Le public se trémousse, sautille, bondi dans tous les sens… . Il fait très chaud dans la fosse.
Il n’y a rien à y redire, ces mecs-là fileraient la pêche au dernier des déprimés au fond du trou.
Rédaction par Lulla & Photos par Optidavid
Z’auriez pas des photos d’inspector clouzo avec les 2 personnes qu’ils ont fait monter sur scène ?
Merci