Deux grosses averses ont quelque peu humidifié le terrain des 3 éléphants. Une fois l’accalmie venue – juste à l’arrivée du public – les festivités ont pu s’imposer.
Originaire de Caen, le groupe Gablé a imposé son univers sonore loufoque. Armés d’instruments parfois improbables, la formation n’a pas eu du mal à intéresser le public par ses morceaux souvent courts mais autant amusants qu’ envoûtants. Le public remplissait petit à petit le chapiteau et s’est pris d’une ambiance chaleureuse et intriguée.
Le palmarès de carrière de Mix Master Mike – Dj des Beasties boys – le plaçait tout naturellement parmi les grosses têtes d’affiche du festival. Certains étaient sceptiques à l’idée de le voir jouer sans ses acolytes de toujours. En diffusant un panel de morceaux éclectiques très dansants, Mix Master Mike a littéralement soulevé le public qui n’en demandait pas autant. En alternant technique et tubes, le set était suffisamment efficace pour satisfaire l’ensemble de l’auditoire. Pour couronner le tout, les 5 dernières minutes du concert furent extrêmement rythmées. Le chic du chic, le Dj a abrogé l’euphorie de la foule en concluant par « Welcome to Jamrock » de Damian Marley. Subtil.
Les deux guitaristes Rodrigo et Gabriela étaient attendus pour leur réputation de techniciens hors pairs. Munis de leurs guitares classiques, ils enchaînent des reprises de tubes métal sur des rythmiques cubaines et hispaniques. Malgré la prestation de qualité, le duo n’a pas su trouver le déclic qui aurait porté les spectateurs vers l’apothéose.
Les Parisiens de Stuck In The Sound n’ont rencontré aucune difficulté à sérieusement chauffer le public. Leur rock efficace et puissant a fait ses preuves. Le pogo était au rendez vous, certains en sortaient exténués mais le sourire aux lèvres.
Étienne de Crécy, logé dans son énorme structure cubique a surplombé le terrain du bondé du festival. Le graphisme de la prestation ne peut laisser qui que ce soit indifférent. Chaque son, chaque battement de rythme, est finement accompagné d’une construction visuelle très progressive. Simpliste en début de set, le visuel s’ est agrémenté d’effets en 3 dimensions enivrants. On regrette quand même que Étienne de Crécy n’a pas trouvé la solution au Rubik’s cub.
Pour conclure cette soirée en apothéose, les Rennais de Success ont réalisé une prestation irréprochable. Le public assez fatigué de la soirée s’est vite réveillé grâce à l’énergie sans faille des morceaux. Plus les morceaux s’enchaînaient, plus les spectateurs en demandaient. Aucune limite pour ce groupe qui a vraiment fait du chemin depuis les Transmusicales. Une fois sortis de scène, près de 5 minutes de hurlements n’ont pas laissé le choix aux organisateurs que de laisser le groupe monter sur le plateau malgré l’horaire de fermeture dépassé. Un dernier morceau fabuleux a tout simplement mis tout le monde d’accord. La clôture de la seconde soirée du festival est une réussite absolue.
Merci pour ce billet tout droit de alter1fo
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