Les 35èmes rencontres Trans Musicales de Rennes nous annoncent le soleil pour décembre avec une belle affiche psyché minimaliste orange signé une nouvelle fois par James Marsh.
Pas de changement majeur côté agenda, le festival proposera trois nuits de concerts au Parc Expo et on retrouvera également la création à L’Aire Libre, les conférences-concerts du Jeu de l’ouïe aux Champs Libres, les concerts en journée à L’Étage, la danse hip-hop au Triangle, Kaléidoscope en Ille-et-Vilaine et la Tournée des Trans dans le Grand Ouest tout au long du mois de novembre.
Pour les plus pressés d’entre vous, la billetterie est d’ores et déjà ouverte et petite nouveauté 2013 pour récompenser les plus rapides, les 200 premiers acquéreurs d’un Pass 3 jours Parc Expo bénéficieront pour le même prix de l’accès aux espaces VIP.
Côté programmation musicale, les sept premiers noms de groupe ont été annoncés hier :
GANG DO ELETRO | Brésil
Ils le revendiquent avec force, histoire de bien faire savoir qu’ils n’ont pas choisi leur patronyme à la légère : “Nous ne sommes pas un groupe, nous sommes un gang”. “Ils”, ce sont le DJ Waldo Squash, et les MC acrobatiques Maderito, William Love et Keila Gentil. Ces trois garçons et cette demoiselle originaires de Belém, au Brésil, forment donc le carré magique de Gang Do Eletro, dont la genèse remonte à 2008. Entre hip-hop dévergondé et électro facétieuse, ces jeunes gens jonglent avec une énergie contagieuse pour donner naissance à ce qu’ils ont appelé l’“eletromelody”, un genre haut en couleurs décliné sur un premier album roboratif. Envies de déhanchements garanties ! https://soundcloud.com/gangdoeletro
LE VASCO | France
Derrière un nom fleurant bon le sud-ouest (en espagnol, “vasco” signifie “basque”) et suggérant la masculinité, se cache une formation mixte née en banlieue parisienne, qui a laissé ses œillères aux vestiaires pour imaginer une musique inclassable et physique. Dans la langue de Shakespeare, Le Vasco assène une electro tordue et tendue, où se carambolent dans un fatras jubilatoire hip et trip-hop, hardcore ou rock – le tout rehaussé par un sax soprano et des déflagrations soniques. Avec son premier EP sous le bras, Le Vasco est déjà prêt à faire le grand saut. http://levasco.bandcamp.com
MELT YOURSELF DOWN | Grande-Bretagne
Son nom, le groupe l’a piqué au titre d’un obscur album de James Chance, figure de proue d’un punk-funk chauffé au fer rouge. Et ce “larcin” en dit long sur les ambitions artistiques de Melt Yourself Down. Imaginé par le saxophoniste Peter Wareham – déjà croisé au sein de Polar Bear ou Acoustic Ladyland –, ce sextet anglais façonne ainsi une musique hybride, dense et dance, véritable orgie électrique et rythmique. Signé sur l’excellente structure Leaf (Caribou, Efterklang…), il réalise en juin son premier album, dans lequel s’entrechoquent les sons “du Caire 1957, de Cologne 1972, de New York 1978, de Londres 2013”. Melt Yourself Down ? Un périple géographique, sonique et temporel tout bonnement fascinant. https://soundcloud.com/melt-yourself-down
MOZES & THE FIRST BORN | Pays-Bas
Dans le port d’Amsterdam, il n’y a pas que les marins qui chantent. Le dénommé Melle Dielesen en est un exemple aussi vivant que probant. A la tête de Mozes & The First Born depuis 2010, le jeune homme s’est fait l’ambassadeur d’une rétro-pop sacrément bien galbée et définitivement irrévérencieuse. Entre obsessions sixties et esprit frondeur, ces quatre garçons (bientôt) dans le vent tripatouillent des mélodies faites maison et inventent des refrains qui poussent à l’addiction, à l’instar du hit entêtant I Got Skills et d’un premier album haut en couleurs. https://soundcloud.com/mozes-and-the-firstborn
PUBLIC SERVICE BROADCASTING | Grande-Bretagne
Informer. Éduquer. Mais surtout… DIVERTIR. Tel est le programme que s’est fixé Public Service Broadcasting, tandem anglais qui cultive le mystère. Sur fond de musique viscéralement hypnotique, où l’organique (batterie, guitare, banjo…) se frotte à l’électronique, le cerveau J. Willgoose Esq. et son compère Wrigglesworth (ré)utilisent des samples de vieux programmes d’informations, d’émissions de propagande et autres documentaires. Alors, les disques et les concerts de Public Service Broadcasting sont autant d’expériences (télé)visuelles, corporelles et, comme en témoigne le premier album Inform – Eduicate – Entertain, sont surtout les supports et endroits les plus propices pour célébrer l’improbable rencontre entre le passé, le présent et le futur. https://soundcloud.com/psbhq
THE SKINS | Etats-Unis
Ils ont entre 13 et 19 ans – deux soeurs (Kaya à la basse, Bayli au chant), un frère (Reef à la batterie) et deux amis (Daisy et Russell aux guitares). Et comme la valeur n’attend pas le nombre des années, ces jeunes gens basés à Brooklyn font montre d’un sacré aplomb à l’heure d’asséner un rock survitaminé, qui puise au gré de leurs envies dans le blues, la soul ou le punk. Acoquiné avec le studio et label de l’acteur Adrian Grenier, Wreckroom Records, le quintet, mené par la très charismatique Bayli, est sur le point de sortir un premier album intitulé Show Me Some Skin. Et on est déjà prêt à parier que ce groupe, vous l’aurez dans la peau. http://theskinsband.bandcamp.com
A TRIBE CALLED RED | Canada
Les membres du trio basé à Ottawa, Shub, Bear Witness et NDN, sont les hôtes chaque mois des soirées « Electric Pow Pow », destinées à promouvoir la club culture autochtone. C’est lors de ces soirées qu’ils ont peaufiné l’art du Pow Wow Step, un mashup de chants traditionnels autochtones, d’électro et de hiphop. Au delà du dancefloor, ils veulent avant tout mettre en lumière le racisme quotidien dont les amérindiens font les frais. https://soundcloud.com/a-tribe-called-red
Pour plus d’infos : http://www.lestrans.com
Trans 2013 : le graphisme le plus moche depuis l’histoire du graphisme.