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Eh bien voilà, nous y sommes.

Le fort accueillant la Route du Rock a refermé ses portes condamnant ainsi quelques chaussures orphelines égarées ici ou là (comprenne qui pourra…), le dernier chassé-croisé de vacanciers s’est dissipé drainant derrière lui quelques kilos d’emballages de sandwichs jetables  et le mois de septembre n’a jamais été aussi près. Bref, il y a comme une odeur de rentrée dans l’air, un peu comme ce parfum d’antan du dimanche soir avant la reprise des classes.

Mais avant de repartir dans un rythme effréné entre le travail, les dossiers ultra-urgents à traiter, les derniers achats de fournitures scolaires pour le petit dernier qui rentre au collège et les prochaines grosses soirées qui se profilent à l’horizon (I’m From Rennes, Grand soufflet, les 20 ans de Kfuel etc…), il reste encore un havre de paix pour se regonfler à bloc et profiter pleinement des derniers jours de l’été, même si, on vous l’accorde,  vu le temps pourri de ces dernières semaines, on se demande encore s’il a bien commencé… mais qu’on se le dise, l’édition #4 de Bonus, festival du Théâtre de Poche de Hédé, débute ce vendredi 22 Août pour 3 jours de festivités.

Cette année encore, Bonus #4 s’efforcera de démystifier le théâtre contemporain – attention, qui dit contemporain ne veut pas dire   élitiste, bien au contraire – en laissant une grande place à la découverte et aux rendez-vous impromptus.

Fonctionnant aux véritables coups de cœurs, la joyeuse bande du joli collectif, à la tête du théâtre de poche depuis avril 2010, réitère  donc une programmation éclectique, « pointue mais qui ne pique pas », toujours dans un esprit familial, drôle, pleine d’humour et accessible à tous : il y en aura donc pour tout le monde, enfants, très jeunes enfants (dès 6 mois pour le spectacle Kernel), familles, curieux, néophytes comme initiés…

Comme un fil rouge, couleur emblématique du théâtre, Bonus #4 fêtera cette année les 40 ans du festival qui a débuté sous l’impulsion de deux comédiens-danseurs parisiens Bernard Libault et Michel Estier, aventure singulière d’une décentralisation culturelle à l’époque d’une France devenue giscardienne en 1974.

Plusieurs expositions sont donc à découvrir à cette occasion : une expo-photos de Vincent Malassis,  et une autre – sans rapport aucun avec le nom de ce dernier – de 40 coussins en canevas élaborés avec l’aide de détenues de la prison de Rennes et chapeautée par la couturière Muriel Fry.

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Ajoutez à cela, des spectacles de rue, des concerts gratuits tous les soirs avec en particulier la venue de Brassica, artiste londonien explorant une disco-électro-science-fiction, un espace d’accueil pour vous débarrasser soulager de vos enfants sans culpabiliser et vous permettre ainsi d’apprécier pleinement certains spectacles, un marché local de productions maisons avec, entre autre, la présence de Presse Purée et une restauration tendance locale et bio, difficile de trouver une excuse valable pour ne pas en être.

Nouveauté cette année, pour clore ces trois jours de fête, un feu d’artifice offert par la mairie sera même organisé le dimanche soir.

Bref, nous l’aurons compris, le festival propose différents axes pour toucher un large public tout en restant exigeant, sans tomber dans la facilité du populaire au sens « plaire à tout le monde ».

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