Le flop 2008 est décerné, à l’unanimité, à Jacques Attali.
Tout chroniqueur qui se respecte, en cette veille de nouvelle année, revient sur les faits marquants de 2008. Mais je ne suis pas un chroniqueur respectable. Ce qui m’intéresse, c’est l’événement incontournable, l’information capitale que nous avons tous, ou presque oubliée. J’ai cherché, sondé les confins de mon cortex et je n’ai pas trouvé. Il a fallu que je me plonge dans la presse pour enfin déniché mon graal : le rapport Attali.
Mais si rappelez-vous, c’était en janvier. Pendant des semaines, nous avons vécu au rythme des réformes qui allaient bientôt sauver la France. Plus qu’une simple contribution, ce rapport se voulait un véritable plan de relance qui ne pouvait fonctionner que si l’intégralité des mesures préconisées était prise.
Vous vous souvenez ? Ah, ce con d’Attali, la suffisance incarnée qui se dit ou disait de gauche. Le conseiller du prince qui refuse tout ministère à l’exception du premier. Un pondeur de best-seller qui ne supporte pas que l’on puisse mettre en doute le fait d’écrire entre deux et trois pavés de cinq cents pages par an sans contributions négrières. Oui, « môsieur » est un gros vendeur. De fait, il eût été étonnant qu’il diffuse sa révolutionnaire pensée sans engranger le moindre euro. Non, impensable, il a donc vendu le dit rapport aux éditions XO, « lire pour le plaisir ». Mais le buzz a fait flop. Une petite fâcherie des taxis et le nouveau petit livre rouge a fini sous une armoire normande. La crise a définitivement enterré ce chef d’œuvre d’audace que je vous invite à consulter pour évaluer le diamètre des chevilles du maestro des intrigues de palais. Mais s’il vous plaît, ne l’imprimez pas, il gratte les fesses. J’ai essayé.