Cette semaine, Rennes avait la chance d’accueillir deux grands artistes de la scène indie-folk américaine, Matt Bauer et Mariee Sioux. Une superbe soirée drapée de magie qui nous a bercé au son des Appalaches.
Matt Bauer, chauve, barbu et ténébreux accompagné de son banjo débutait la soirée, interprétant ses chansons mystérieuses et mélancoliques. Sorte d’americana aux textes sombres où le murmure semble remplacer le chant, un soupir fragile et grave soutenu par les notes aigus du banjo. Ses chansons embaument l’atmosphère de la salle d’une douceur moite où l’on s’y sent en confort et contemplatif d’une musique folk semblant échappée du passé. Proche du rappel, il convie Mariee Sioux pour interpréter à deux le magnifique morceau qu’est « Rose and Vine » ; Il y a dans ce morceau une beauté délicate qui nous transcende et nous transporte dans un lieu où le temps s’arrête pour laisser la musique caresser l’âme.
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Deuxième partie de concert avec un univers similaire, la jeune et charmante Mariee Sioux et sa musique folk indo-américaine. Une voix extraordinaire pour cette nouvelle égérie de la scène indie-folk, déjà aperçu aux côtés d’une autre chanteuse originaire du Nevada, Alela Diane (dont elle assurait les choeurs). Tranquillement assise, guitare posée sur les genoux, les doigts caressant les cordes pour soudain laisser échapper une voix pénétrante et douce. Hymne intemporel à la Nature mère et aux légendes indiennes, l’univers de Mariee Sioux est une invitation au voyage, une porte ouverte pour s’isoler du monde bruyant et sourd qui nous entoure. Elle finit par rendre la pareille et invite Matt Bauer à l’accompagner avec son banjo, merci à tous les deux pour ce superbe concert.