Jérôme Rouger est un séducteur. Et un amuseur des foules. Son abécédaire de la séduction en a charmé plus d’un mercredi soir à La Paillette pour le festival Mythos, et nous avec.

C’est à travers un drôle d’abécédaire, dans le désordre, qu’il se plaît à aborder les questions de séduction sous toutes les coutures, le tout agrémenté d’une énorme dose d’humour.
De Nadine de Rothschild à l’accordéon de VGE, de Mike Brant aux couronnes céramiques, du Petit Robert 2017 au pavé d’or de Bernachon, des galettes de Pont Aven à Zorro, tout est prétexte pour que Jérôme Rouger séduise son auditoire.
Un zapping incessant durant 1h40 qui rythme le spectacle et use les zygomatiques. Car les sujets les plus sérieux (comme la manipulation les élections ou encore la mise en scène post-moderne au théâtre) sont toujours abordés (et déconstruits !) sous l’angle d’un humour assez caustique et goguenard.

Les rires fusent dans la salle, ce qui n’est sans doute pas pour « déplaire » à Jérôme Rouger. Son discours sur la séduction entre plaire et déplaire, entre fascination et manipulation, s’adresse au public de sa vie, ce public qu’il essaie de pêcho ce soir.
Et tous les prétextes sont bons pour qu’il nous mette dans sa poche : paillettes, jeux de mots, compliments renno-rennais, chansons, chorégraphies à cheval ou pas, déclamations de Shakespeare dans le texte…

On oscille entre discours détournés sur »culture » littéraire, théâtrale, chimique, télévisuelle, entre démonstrations intellectuelle (comment une simple incompréhension peut mener à une guerre mondiale), historique et technologique (les drones sont de gentils messagers) et on chantera même tous en choeur les paroles de Qui saura. Le comédien s’amuse et nous amuse.

La standing-ovation est de rigueur en fin de spectacle, qui n’en est pas une au final ! Car encore une fois, Jérôme Rouger a plus d’un tour (et une Lola Flores) dans sa poche…

[Envie de muscler vos zygomatiques ? Le spectacle se joue encore ce soir à la Paillette à 21h !]

Crédits photos : Avec la sympathique et aimable autorisation de Philippe Remond

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