Retour sur le 9è anniversaire du Mondo Bizarro.

Reverend Beat-Man

On soigne sa dégaine pour aller au Mondo Bizarro

Blond peroxydé ou noir ébène, cheveux gominés ou juste un béret. Vamp ou Pin-up? Tatoué ou… tatoué. Il faut se faire beau pour fêter son neuvième anniversaire. Plus impressionnant encore que la diversité des styles capillaires : le nombre. Il y’a du monde de la cave au grenier.

Mieux vaut ne pas être claustrophobe.

Le bar affiche déjà complet dès le premier concert et on se pousse pour voir la prestation de Slim Wild Boar and his Forsaken Shadow. Ils ont la lourde tâche d’ouvrir le bal, et comme promis le show est d’une authenticité bluffante grâce à une très bonne maîtrise technique mais aussi beaucoup de charisme. Le duo est devenu trio avec une batterie en plus des guitares sèche et électrique. Dès les premiers accords on pourrait croire que Jesse James et Billy The Kid sont avec nous dans la salle, à revivre les plus belles légendes du Western. Leur secret est peut être de na pas vouloir réinventer le genre blues country, mais au contraire de ne s’inspirer que des meilleurs. Une voix rauque et profonde qui rappelle celle de Tom Waits et des belles mélodies à la Johnny Cash. Un mélange justement dosé qui permet à leur musique, sombre et languissante, d’accompagner des textes passionnés et néanmoins sinistres.

Après le Blues mélancolique, place au Rock et au Blues trash.

Nous n’avons malheureusement pas eu le privilège d’être aux premières loges pour Hellscrack, le Mondo Bizaro étant rappelons le plein à craquer. Nous nous sommes rattrapés pour Reverend Beat-Man, l’homme que tout le monde attendait avec raison ce samedi soir. Si vous avez déjà vu du Gospel, du genre où les hommes d’église s’agitent comme des possédés, vous avez à peu de choses près un aperçu de ce que le Mondo a pu vivre. Ce n’est pas un concert comme les autres, c’est un one-man-show. La sonorisation est assez mauvaise, on manque de perdre un tympan dans la bataille, mais la puissance de sa musique nous fait vite succomber. Il fait chaud et on sue à grosses gouttes, résignés à se laisser porter par la foule. L’énergie déployée par le révérend est impressionante et même le plus bigot peut se laisser corrompre par l’aura du personnage. En tous les cas, il semble que les fidèles du bar aient trouvé leur berger. Chacun a fait honneur au Mondo Bizarro ce soir là, encore un anniversaire dont tout le monde se souviendra.

Retour en images sur la soirée :

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