Pour les personnes adeptes de la Compagnie des 26 000 couverts, c’est un sentiment partagé qui nous habite en arrivant devant la baraque où va avoir lieu L’Idéal Club la dernière création de la compagnie dijonnaise qui se joue pour les Tombées de la Nuit ; une impatience excitante d’assister à une proposition nouvelle et à la sauce 26 000 couverts. Mais en même temps, une appréhension ; ne vont-ils pas retomber dans du déjà-vu ?

Mais pour notre grand plaisir, Philippe Nicolle, le directeur artistique de la compagnie, a plus d’un tour dans son sac. Il est doué d’incroyables ressources, et il puise toujours là où elles n’ont pas encore été découvertes, un fouilleur d’art et de folie. Alors de là, s’en suit de la surprise, comme une boîte qui s’ouvre et de laquelle nous ferions ressortir les trucs les plus dingues.

Comme souvent avec les 26000 couverts, les acteurs font corps avec le public ; ils sont sur scène mais aussi dans la salle, créant une proximité, une intimité, entre acteurs et spectateurs.

L’Idéal Club… C’est donc un véritable cabaret sur le thème de l’Idéal ! qu’est-ce que notre idéal, le vôtre, le leur ? Mais aussi qu’est-ce qu’un cabaret idéal ? cette question sera posée aux comédiens, qui, à partir de là, essaieront tant bien que mal de proposer des idées de shows ! N’y aurait-il pas autant d’idéaux qu’il y a de personnes ? auquel cas, je vous laisse imaginer combien d’idéaux seront représentés dans ce cabaret avec les 11 acteurs sur scène, sans compter les musiciens… Les numéros s’enchaînent les uns à la suite des autres, sans cohérence, sans lien, créant toujours la surprise, mais laissant le spectateur ébahi par le délire qui se joue devant lui. Des acteurs complètement ‘barrés’ pour des numéros qui ratent ou alors se font sans les objets nécessaires ; par exemple, faire du trapèze sans trapèze ! imaginez la difficulté d’une telle prouesse… Parfois, l’espace scénique prend des allures de salle de travail, de lieu de création, de répétitions, le public se retrouve dans les coulisses en vue de la préparation de leur music hall : les acteurs se disputent, discutent, proposent à tour de rôle des numéros au metteur en scène, qui se retrouve parfois dans des conditions difficiles : quel avis peut-il donner à un numéro de jonglage sans balle, mais avec des seins !

De grands moments, surtout ce passage, lorsqu’un homme masqué intervient sur scène et dérobe le micro et s’enfuit à l’extérieur de la baraque… s’enchaîne alors une course poursuite entre les voleurs et les artistes. On suivra alors cette scène par les sons émis près du micro… règlement de compte au bout du fil…

Hormis le samedi 10 juillet, le spectacle est complet ! Mais vous pourrez suivre la troupe cet été, sur la route des célèbres festivals d’Art de rue de Châlon sur Saône (du 21 au 25 juillet) et d’Aurillac (du 18 au 21 août).

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