Jeudi 20 décembre au cinéma l’Arvor, ce sera Noël en enfer avec un diabolique double programme composés de deux classiques de John Carpenter. A l’occasion de leur restauration en 4K, retrouvez sur grand écran THE FOG et PRINCE OF DARKNESS, deux jalons de la filmographie d’un des plus grands maîtres du fantastique et de l’épouvante. Comble du bonheur nous vous offrons une chance de gagner votre place pour cette immanquable et infernale soirée.
Les fans rennais de cinéma en général et du réalisateur américain John Carpenter en particulier sont particulièrement gâtés. Ils ont récemment eu l’occasion de voir ou revoir sur grand écran à l’Arvor deux films essentiels du monsieur : son magnum opus The Thing et le tout aussi merveilleux dans un autre style Jack Burton dans les griffes du mandarin. Ce bonheur se prolongera jeudi 20 décembre avec un double programme tout aussi savoureux dont nous avons le plaisir de vous offrir une chance de gagner votre place.
Le petit village côtier d’Antonio Bay en Californie du Nord s’apprête tranquillement à fêter son centenaire. Les préparatifs vont être perturber par l’arrivée d’un étrange brouillard lumineux cachant des spectres limoneux venus réclamés vengeance pour le lourd secret sur lequel est bâti la ville.
Quand Fog (The Fog) sort en 1980 sur les écrans américains, John Carpenter bénéficie du succès conséquent de son séminal Halloween. Ce n’est pas une grosse production pour autant, mais il bénéficie du soutien de la maison de production AVCO Embassy Pictures et d’un casting conséquent dans lequel on retrouve des familiers du réalisateur Adrienne Barbeau (sa femme), Charles Cyphers, Nancy Kyes, Jamie Lee Curtis mais aussi sa mère Janet Leigh (l’actrice de la douche de Psychose et de La Soif du Mal). Le film sort après un tournage difficile, due aux complications liées aux effets spéciaux de brume et Carpenter sera même obligé de le remonter entièrement pour s’en estimer satisfait. Fog n’est sûrement pas le meilleur film de l’auteur mais reste un grand plaisir de cinéma qui prend toute son ampleur sur grande toile. Certains lui reprochent son relatif classicisme. On le comprend pourtant dès la scène d’intro, Fog est un conte. Un conte macabre et implacable magnifié par une maîtrise remarquable du format cinémascope et par la capacité du bonhomme à rendre physique et visuelle la menace surnaturelle qui s’insinue partout dans le village. On ne pouvait donc rêver mieux pour introduire le film qui va suivre.
Fog, John Carpenter 1h29 USA (1980)
titre original : The Fog
L’entracte entre les deux séances sera l’occasion d’aller déguster un petit verre offert par le cinéma. Vous risquez bien d’en avoir grandement besoin car Prince des Ténèbres (Prince of Darkness) est un des films les plus éprouvants du grand John. Suite aux échecs publiques et critiques successifs de The Thing et de Jack Burton dans les griffes du mandarin, Carpenter n’est plus le bienvenu dans les studios hollywoodiens à la fin des années 80. Il trouve refuge chez Alive Films et signe un contrat de quatre longs-métrages pour lesquels il obtient une totale liberté artistique à défaut d’un budget important. De la rage suscitée par les bides de films qu’il affectionne particulièrement et des contraintes d’un budget riquiqui va naître un des films les plus saisissants du monsieur.
Un prêtre (incarné par Donald Pleasance) invite un professeur de physique quantique (Victor Wong) et ses étudiants dans le sous-sol d’une église désaffectée de Los Angeles. L’endroit abrite un inquiétant cylindre de verre contenant un liquide vert tourbillonnant. L’étrange substance décrite comme le père de Satan dans des textes trouvés sur les lieux va vite se révéler doué de propriétés hors-norme. Le mal va insidieusement se répandre dans l’équipe alors qu’elle s’avère incapable de quitter l’église assiégée par une terrifiante bande de sans-abris menée par un Alice Cooper délicieusement maléfique.
Prince des Ténèbres peut être considéré comme une sorte de synthèse du cinéma de Carpenter. On y retrouve l’élégance de ses cadres, son inventivité visuelle, sa musique à l’efficacité redoutable mais aussi toutes ses grandes thématiques : son goût pour les huis clos suffocants, sa vision d’un mal cosmique et absolu s’insinuant en chacun de nous… mais c’est surtout un film sublimé par la colère de son réalisateur. Un film tendu qui ne vous laisse pas respirer. L’œuvre est d’une grande frontalité (c’est un des Carpenter les plus directement violent) a la radicalité dont on ne ressort pas intact. L’atmosphère pesante et poisseuse du film et l’inéluctabilité du mal diffusent, comme le liquide maléfique, un malaise profond et durable dans son spectateur. Ne loupez donc pas l’occasion de vivre un des plus beaux cauchemars que le cinéma nous ait offert sur grand écran et dans une image restaurée.
Prince des Ténèbres, John Carpenter 1h42 USA (1987)
titre original : Prince of Darkness
Pour jouer et tenter de gagner la place en jeu, envoyez un mail à:
jouezsuralter1fo [at] gmail.com
en précisant vos nom, prénom, adresse et en indiquant « jeu vends mon âme à l’Arvor» en objet
Une seule participation par personne pourra être validée.
-Tirage au sort le 16 décembre au soir ; un mail sera envoyé aux gagnants-
le jeu est terminé. Merci à tous les participants !
Jeudi 20 décembre 2018 – Cinéma Arvor, 29 rue d’Antrain, Rennes – de 20h à minuit – 11,40€ pour les deux films