Peu de temps avant le début de son set à l’UBU le 22 mars 2012, Olivier Mellano a accepté de répondre à quelques questions pour Alter1fo. Top chrono, c’est parti !

Alter1fo : Mellanoisescape est l’un de tes derniers projets, peux-tu nous le présenter ?
Olivier : C’est un projet que j’ai monté il y a cinq mois. L’association K-Fuel m’a proposé à cette époque une carte blanche. Il s’agissait de faire un concert improvisé avant le groupe Les Conformistes à La Bascule. J’ai monté le set pratiquement en une journée, l’idée étant de garder quelque chose de brut, de retrouver l’énergie des guitares et du gros son. Après le concert à La Bascule, j’ai eu envie de creuser le concept. J’ai retravaillé le set et une tournée d’une quinzaine de dates a suivi. On planche actuellement sur la possibilité de faire un album pour 2013.

Alter1fo : C’était une volonté propre de bosser seul sur ce projet ?
Olivier : Oui, complètement. C’est un projet qui me permet de « m’échapper » d’autres projets que j’adore mais qui sont lourds en moyens techniques et humains. C’est quasiment la première fois que je me retrouve seul sur un projet.

Alter1fo : Comment traites-tu le son sur scène ?
Olivier : J’utilise depuis pas mal de temps des samplers, des boucleurs. La petite différence est que j’y intègre des samples pour avoir des matières sonores diverses. Je traite aussi ma voix comme un instrument en ajoutant pas mal d’effets dessus.

Alter1fo : Quelles sont tes inspirations pour ce spectacle ?
Olivier : Tous les groupes rock que j’écoute mais en particulier Blonde Redhead, Battles et Shellac. Ces trois groupes sont des pôles de référence qui résument mon inspiration pour MellaNoisEscape et ma musique.

Alter1fo : De manière générale, comment choisis-tu tes projets ?
Olivier : Je travaille de plus en plus sur mes projets personnels. Mes collaborations sont de plus en rares. Je suis sur un énorme projet que l’on va présenter aux prochaines Transmusicales. Je travaille une pièce avec l’orchestre de Bretagne. Le mixage du disque commence bientôt à New York. Il y aura une version symphonique, électrique et électronique de cette pièce. Ces trois volets seront sur la même scène en décembre prochain.

Alter1fo : Tu touches à tout, à tous les genres musicaux ou domaines culturels, ça t’arrive de dormir ?
Olivier : (rire) Oui je dors. Ça se fait comme ça, par envie. Je suis peut-être sur trop de projets vu le peu de temps que j’ai. Ça fait des journées bien remplies et peu de vacances mais ce sont des choses qui me nourrissent. Si je ne faisais pas tout ça, quelque chose me manquerait probablement.

Alter1fo : Tu as accompagné beaucoup d’artistes qui ont dû t’apporter énormément mais qu’est-ce qui en ressort le plus pour toi ?
Olivier : La plupart des gens avec qui j’ai travaillé sont devenus des amis. Humainement c’est beaucoup pour moi. Artistiquement ils ont tous une manière différente de travailler. Ils ont tous une certaine exigence. J’ai toujours eu la chance de pouvoir choisir avec qui j’allais travailler. Je n’ai jamais été déçu.

Alter1fo : Pour finir, as-tu des artistes ou des groupes à nous conseiller ?
Olivier : Je n’ai pas beaucoup le temps de me tenir au courant de ce qui sort… J’écoute beaucoup de rap Dirty South, du sud des Etats-Unis, comme Trisix Mafia, Waka Flocka, Juicy J. C’est du gros rap assez bourrin qui me plait assez. J’écoute beaucoup Blonde Redhead, vraiment tout le temps. J’écoute pas mal de drone aussi.

Alter1fo : Merci Olivier !
Olivier : Merci !