L’année dernière, une crise sécheresse de grande ampleur a touché la Bretagne, et en particulier l’Ille-et-Vilaine. Pire, ce phénomène risque de se renouveler de plus en plus. On s’inquiète déjà pour 2023.

Sachant que le département concentrerait l’essentielle de la croissance démographique en Bretagne, avec 220 000 habitant·e·s en plus d’ici 2070 selon l’agence d’urbanisme de Rennes, comment assurer l’alimentation en eau potable pour toutes et tous ?

Dans le cadre de son plan ressources 2040 et du nouveau schéma départemental de l’eau marqué par des besoins en eau croissants, et un fort contexte d’incertitude, le Syndicat Mixte de Gestion pour l’approvisionnement en eau potable de l’Ille-et-Vilaine étudie la possibilité de mobiliser de nouvelles ressources. En effet, il souhaite rechercher de nouvelles ressources souterraines, mais également la remise en service d’anciens captages AEP (alimentation en eau potable, NDLR) aujourd’hui abandonnés, pour les plus anciens depuis la fin des années 1970. En Ille-et-Vilaine, on en dénombre 38. Le département via un prestataire fera un état des lieux quantitatif et qualitatif de chacun d’entre eux afin d’envisager de la faisabilité ou non d’une éventuelle réutilisation pour l’eau potable.

Anecdote : on lit qu’un ancien captage (lieu-dit Le Bas Champ Fleury) se situe au nord-est de Rennes à Liffré. Précisément là où une usine Bridor doit s’implanter (en stand-by suite à des recours en justice, NDLR). Selon les opposant·e·s au projet « la nouvelle usine va consommer 200.000 mètres cube d’eau, soit la moitié de ce que consomme la commune de Liffré […] Le site va restituer un tiers de cette eau par épandage, elle sera polluée par des détergents, dégraissée dans des bacs de dégraissage, mais pas suffisamment pour éviter que des composants chimiques se retrouvent dans les nappes. »