Voir toutes les photos Mon voisin, Alexandre, me propose de venir à un concert de « Drum’n Bass » pour faire un reportage photo. « Drum’n Bass, Drum’n Bass… C’est quoi ça ! » Bon, Littéralement, « Drum and Bass » veut dire « batterie et basse »… ok ! C’est un concert instrumental, mes vieilles oreilles ne devraient pas être trop choquées, habituées qu’elles sont à écouter du rock ou du folk et élevées aux sons de Dire Straits et de Johnny Cash, bercées par les douces mélodies mélancoliques de M. Ward.
Je pense donc être en terrain connu. Alexandre m’apprend que le concert ne se déroule pas à l’UBU, mais exceptionnellement au Foyer de l’INSA. Tiens, tiens, c’est le repère des étudiants ! Je vois Alexandre se mettre en tee-shirt. Il me dit : « Tu devrais enlever ton blouson et ton sweat. Tu vas avoir chaud. » Tiens, tiens, habituellement on ne transpire pas à un concert de M. Ward. Je préfère garder ma petite laine… En fait, j’ai très vite compris le sens des paroles d’Alexandre :
On rentre dans le Foyer de l’INSA et là je saisis que mes vieilles oreilles vont être mises à forte contribution. Après quelques minutes d’adaptation, les lignes de basse fréquence siéent parfaitement à mon audition fatiguée. Mon corps usé par les années et tremblant suit les rythmes binaires et syncopés. C’est donc ça, les vibrations que ressentent… les jeunes !
Mais où est la mélodie que j’affectionne tant : les crew des Twisted ouvrent la session et là, dans un set proposé par le duo Humanshell, au milieu des sons de batterie et des basses fréquences, je retrouve ma chère petite mélodie. La soirée s’annonce donc sous les meilleurs auspices.
Le duo Twinztrack rompt totalement avec l’ambiance mise en place et montre la diversité de la Bass Music, c’est ce qu’on appelle du « Trap » (Merci Nak Wan pour tes remarques sur le sujet). Les rythmes sont plus saccadés, dans un style hip hop : tiens, tiens, un rappel de mes années collèges dans le 93, marquées par les émissions de Sydney et les décibels émises par Radio Nova.
Mais le meilleur est à venir – SLIM POPA ZENS – Géant ! Comme on disait chez moi : « ça déchire sa race ! » Le show proposé nous fait passer par toutes les émotions : variations et montées progressives en puissance au programme. L’énergie de Slim Popa Zens est communicative. La salle explose. Mes jeunes oreilles de néophyte deviendraient-elles dépendantes ? Mes jeunes guibolles finissent par suivre le rythme imposé par ce représentant du « Dubstep » et n’ont qu’une envie, rejoindre le public et partager avec lui ses transes musicales (petit clin d’œil à ceux qui y étaient). Vraiment un bon moment !
La soirée se poursuit avec Bluescreens… Loin de nous foutre le blues, batterie et lignes de basse s’entrechoquent et deviennent omniprésentes. Des sons plein la tête et une vague de percussions dans un set tout en percussion.
En guise d’adieu, notre hôte se met aux platines et ferme la soirée en nous offrant des souvenirs plein la tête et des envies de revenir : un hôte qui sait donc recevoir et ouvrir nos oreilles à d’autres mondes musicaux. Cet adieu n’est qu’un au revoir car l’équipe des twisted nous donne à nouveau rendez-vous, cette fois-ci… à l’UBU, en septembre. Venez nombreux, jeunes et vieux (pour les vieux, prévoyez un jour de congé suite au concert… pour la récupération), avertis et non-avertis, partager un moment convivial et planant… L’organisation est parfaite, l’accueil chaleureux… et la tarte au chocolat d’Amélie est d’enfer !
