Kalashnikov se produira le vendredi 8 avril à l’occasion de la soirée Rennes 1981 en compagnie de Fracture, Wart, Trotskids et P-38.
1981, c’est l’année où le groupe Kalashnikov pose ses valises à Rennes. C’est aussi l’année ou la salle Jarry ouvre ses portes, pour accueillir la scène rock de Bretagne. Une coincidence? Peut être, mais une nouvelle ère musicale s’ouvrait clairement sur la capitale bretonne.
Aujourd’hui les noms de Dominic Sonic ou de Tonio Marinescu semblent familiers, mais à l’origine du groupe, ce sont deux frères de Lamballe qui tâtent de la batterie et de la guitare dans les années 1970. A la fin de la décennie, Tonio et Martin voient un peu plus grand et se font accompagner par d’autres musiciens, notamment avec leur ami Boulmich. Batterie, basse, deux guitares : un groupe est presque né. Il aura fallu que le chanteur initial ne délaisse un peu trop son micro contre sa raquette de ping pong pour que Dominic entre en scène et finisse le tableau. Des festivals et quelques concerts plus tard, ils se font repérer par Jean-Louis Brossard qui les propulse sur le devant de la scène, notamment avec la première partie de Johnny Thunders. De là tout s’enchaîne pour les acolytes qui déménagent à Rennes. Raconter l’histoire des Kalashnikov, c’est aussi raconter l’histoire de la musique en Bretagne. Il n’était pas de bon goût de faire dans l’alternatif, et pourtant le groupe impose son genre et squatte le bebop, un bar où il vaut mieux se montrer si on veut avoir l’air « Rock ». Le début des années 1980, bien qu’ayant connu des temps forts, s’est caractérisé par une précarité des groupes de musique de l’époque. Peu de jeunes gens osent s’aventurer réellement dans l’aventure musicale, mais un petit réseau commence à prendre forme entre les différents groupes mais aussi avec tous les artistes du mouvement punk, de Rennes et des autres villes de Bretagne.
Les quatre compères arrangent leur dégaine et jouent le jeu du « Sex, Drugs and Rock’n’Roll » jusqu’au bout, au point d’en faire un réel mode de vie. Ils se démarquent vite par leur style mais aussi par des concerts violents et des prestations enragées. En 1984, Jean-Louis Réglain, qu’on verra plus tard jouer aux côtés de Dominic Sonic, produit leur mimi album chez Madrigal. Ils écument les festivals comme le Printemps de Bourges et bien sûr les Trans, et cumulent près de 400 concerts au compteur pour aller voir leurs fans aux quatre coins de la france. L’aventure prend fin en 1986, mais pas leur talent. Pour leurs retrouvailles, les Kalash’ préparent un « one shot » sur la dernière période du groupe : pas de nouveauté mais des morceaux arrangés. Rendez-vous vendredi 8 avril pour ce grand moment, en espérant que Rennes 1981 leur donne envie de prolonger l’aventure un peu plus longtemps…
Kalashnikov / Interview : Rennes 1981 from Association Trans Musicales on Vimeo.